le site des caribous givrés, notre tour du monde 2013 et autres voyages à venir...
mercredi 4 septembre 2013
Thailande - vacances
Nous rentrons cette semaine sur Montréal.
mardi 3 septembre 2013
BONNE FETE !!!
Les pandas, en voie de disparition, sont originaires de Chine. À Chengdu, il y a justement un centre de recherches sur les pandas et c'est là que je suis allé pour mes 10 ans. Nous nous sommes levés à six heures du matin et avons quitté l'hôtel très tôt car l'après-midi, les pandas ne bougent pas d'un cran, ils dorment profondément. Arrivés au centre, il y avait plein de choses intéressantes à voir: 2 pandas en train de se courir après, de jouer et d'autres gros pandas en train de manger une tonne de bambous
Au centre, les bébés pandas naissent au mois de juillet. Quelle chance ! Puisque c'était le mois d'août, nous avons pu voir des bébés d'un moi, ils étaient tout petits et tout roses ! Ensuite, mes parents m'ont offert une patte de panda en peluche et un tag pour mon sac à dos. Pendant notre visite du centre, nous avons marché au milieu d'immenses bambous, élégants et gracieux. Il y en avait des verts, d'autres jaunes. Leurs feuilles étaient toute douces.
De retour à l'hôtel, j'ai pu jouer au baby-foot, dans la salle commune, toute l'après-midi. Et le soir, au restaurant, il y avait un buffet de petits canapés, de différentes viandes, de crevettes, de crabe, de petits gâteaux dans des verrines, de fruits. Il y avait même une fontaine de chocolat et un buffet de crème glacée ! Puisqu'on avait pris mes bougies, j'ai pu les poser sur mes deux boules de glaces. Je me suis régalée !
lundi 26 août 2013
la chine intérieure
Xi'an
Chengdu
Ce fut chose faite. Ces couchettes sont des énormes dortoirs, de trois couchettes superposées. Comme nous nous y étions pris à la dernière minute, nous avons hérité de couchettes tout en haut. Il y a une belle échelle pour grimper et vaut mieux ne pas avoir le vertige ! Le long du couloir se trouve également de petits sièges pour éviter de passer tout le trajet dans son perchoir. Au final, nous avons très bien dormi durant ce trajet de plus de 16 heures. Les habitudes chinoises nous ont bien arrangées: tout le monde se couche tôt !
Le lendemain, nous avions prévu de visiter le centre de réadaptation des pandas géants pour les 10 ans de Loïs. Réveil donc à 6h30 pour avaler un cupcake surmonté d'une bougie et filer au centre. Notre guide ne parle pas un mot d'anglais mais nous amène aux bons endroits, au bon moment. En effet, les pandas sont de nature assez paresseuse et préfèrent largement le temps froid à la chaleur. Lors de périodes caniculaires, ils passent une grande partie de la journée à dormir au frais, dans des locaux climatisés (fait confirmé par d'autres touristes). Mais le matin, ils sont très actifs et très affamés.
Notre guide connaissait bien les horaires de distribution de nourriture et nous avons eu droit à de belles scènes ou les pandas étaient actifs, entre autres, une belle bagarre entre deux jeunes pandas que nous avons immortalisés sur un film et un grand panda adulte, assis sur un gros tas de pousses de bambou et qui les décortique minutieusement une par une. Après 4 heures de visite, nous nous sommes réfugiés au frais de la climatisation de la Guesthouse. Les enfants ont pu s'éclater tout l'après-midi. Il faut dire que cet hôtel est vraiment bien conçu: il y a une salle commune très bien aménagée ou les gens peuvent s'assoir sur des coussins confortables, boire une bière au comptoir, jouer au billard ou au baby-foot. Il était clair que Lois et Malcolm allaient adorer cet endroit. Pour les jours à venir, nous avions décidé de séparer la famille en deux.
Yvana et Lois voulaient voir la Chine rurale: le Bouddha géant de Lesha (71 mètres de haut) et une des quatre montagnes bouddhistes sacrées se trouvaient à deux heures de route. Malcolm et Gérald préféraient rester à la guesthouse afin de peaufiner leurs aptitudes au billard et au babyfoot. Un vrai week end de gars ponctué par un séjour dans un pub irlandais ou ils ont assisté au match de rugby Australie /New-Zealand (ou les All-Blacks supportés par Malcolm ont écrasés les Wallabies australiens).
Les filles en parallèle ont beaucoup marché, dégouliné, découvert des Chinois très ouverts, se sont prêtées au jeu des photographes et ont affronté une ribambelle de singes agressifs qui sautaient sur la tête des touristes pour réclamer un droit de passage (Loïs ne veut plus jamais entendre parler de singes !!). Tout le monde était ravi de ces deux jours et nous avons pu ensemble planifier notre dernière étape du voyage.
samedi 10 août 2013
Pékin
mercredi 31 juillet 2013
Du tourisme...plus traditionnel
Avant le voyage, nous avions éliminé la Chine à cause des coûts et complexités administratives et avions opté pour un passage par la Sibérie (jusqu'à Vladivostok ou nous aurions pris un ferry pour la Corée du Sud). Au cours de notre voyage, nous avions décidé de changer nos plans et de traverser la Chine en passant par une agence (5000km de routes sibériennes trouées ne nous tentaient pas du tout !) . L'agence s'occupe de régulariser l'entrée en Chine de Rudolf (nouvelle immatriculation chinoise, permis de conduire, assurances, guide...) et nous met en contact avec une autre famille qui souhaite traverser la Chine à la même époque, nous permettant ainsi de partager certains coûts (notamment le guide obligatoire). Nous commençons par chercher un mode de transport RORO (comme un ferry, la voiture roule jusqu'à l'intérieur du bateau, obligatoire pour nous car Rudolf + la boite campeur sont trop larges pour entrer dans un container) du port proche de Pékin jusqu'en Amérique du Nord. Mais les semaines avancent et toujours pas une seule compagnie capable de nous garantir des prix, des dates et la faisabilité du projet. Nous décidons d'abandonner la boîte campeur pour pouvoir faire rentrer Rudolf dans un container. De toute façon, elle commence à être abimée et les différences de prix entre le RORO et le container sont significatives. La boite campeur ne vaut pas cette dépense. Quelle bonne décision: la boite campeur va en effet traverser la Mongolie et ne va pas y survivre ! Elle aurait été de toute façon en trop mauvais état pour revenir au Canada. Forts de notre décision de ramener Rudolf dans un container, nous nous remettons au travail....mais nous ne connaissons pas plus de succès pour trouver un partenaire capable de nous aider pour sortir Rudolf de Chine. Pas question pour nous de rentrer en Chine sans garantie de pouvoir y ressortir avec Rudolf. Arrivés à Oulan-Bator, il nous reste 5 jours pour trouver un container ou prendre la décision d'abandonner la Chine. Un autre contretemps vient chambouler nos plans: la famille qui devait traverser la Chine avec nous changent leur itinéraire... Aïe...Nous ré-évaluons les coûts et pensons que cela vaut la peine de considérer cette option encore quelques jours. Mais le temps file et il nous faut absolument une proposition ferme d'un transporteur pour ramener Rudolf. Nous stressons et contactons des dizaines de sociétés de shipment en Chine, sans succès. La Chine exporte des milliers de containers par jour mais pas une société, ni un brooker n'est capable de nous ramener une voiture. Ils abandonnent tous au bout de quelques mails, arguant que la situation est trop compliquée ! On n'y comprend rien...mais au bout de 3 jours la décision s'impose: nous devons changer nos plans. Désespérés, nous évaluons même la possibilité de demander un visa de transit russe pour Gérald et qu'il ramène la voiture en Europe (plus de 6000 km de route en moins de 6 jours...mmm...pas terrible comme option...). La vodka aidant, nous envisageons d'autres options: vendre Rudolf, l'abandonner dans le désert – Gérald manque de m'étrangler – etc... Finalement, Gérald déniche une entreprise de transport basée à Ulan Bator (Mongolie) que nous contactons sans grande conviction pour voir s'ils ne pourraient pas nous aider. Ils nous ont proposé de prendre en charge le shipment depuis Ulan Bator. Après nos nombreuses démarches qui ont débouché avec le temps à des impasses, nous n'osons pas nous réjouir mais constatons que notre contact est très réactif et que la société paraît solide. Cette solution s'avére être la bonne. Rudolf prendra donc le train dans un container jusqu'à un port chinois et ensuite le bateau jusqu'à Vancouver. Transit annoncé 40 jours. Yes, on a réussi !!! Bon, les douanes ont pris deux jours, Rudolf est rentré au millimètre près dans son container (non sans difficulté, le véhicule qui fait plus de 7 mètres fait quasiment la même largeur que les murs intérieurs du container, merci les dons de conducteur de Gérald !) et nous avons eu la garantie que tout était OK trois heures avant le décollage de l'avion pour la Chine. On sait bien que tout finit par s'arranger mais pourquoi est-on obligé de se taper cette dose de stress de dernière minute... ?
Le 31 juillet à 15 heures, nous pouvons enfin redevenir de simples touristes pouvant apprécier leurs vacances sans se soucier de visas et autres formalités. Quand nous nous retrouvons tous les 4 dans un taxi pour l'aéroport, nous n'en revenons pas, nous allons en Chine et surtout, nous avons résolus nos derniers problèmes pour garantir le retour au Canada. Ne nous méprenons pas, nous avons été ravis de notre aventure en campeur et ce n'est pas sans émotions que nous avons quitté la boîte et Rudolf. Mais cela fait trop longtemps que nous avions cette épée de Damoclés au dessus de nos têtes concernant la rapatriement de Rudolf. Nous sommes donc soulagés de passer à un autre mode de voyage. Les enfants aussi se réjouissent de pouvoir rester plus longtemps dans des endroits ou nous pouvons alterner visites et détente, sans contraintes de temps.
Le programme pour le reste du voyage est le suivant, 20 jours en Chine (Pékin, Xi'an et l'armée de terre cuite, les pandas à Chengdu) et 15 jours en Thaïlande (plage, plage et plage) avant de partir pour Vancouver début septembre récupérer Rudolf et partir à la découverte de l'Ouest canadien. Retour à Montréal fin septembre comme prévu initialement.
On en revient pas encore, on va visiter la Chine...
Le voyage jusqu'à Pékin n'a pas été de tout repos, on en serait presque à regretter déjà Rudolf ! Des conditions météorologiques exécrables ont détourné notre avion vers une autre ville à 1h de vol de Pékin. Le temps pour Air China de trouver des solutions (nous étions sur un vol international et il fallait procéder au contrôle des entrés des passagers sur territoire chinois), nous ne sommes sortis de l'avion qu'au bout de quelques heures. C'était un peu le chaos et l'ambiance était chaude. Il aura même fallu distribuer une petite baffe à un touriste malpoli en plein passage de douane (et s'entendre demander par un douanier si nous étions russes...comme quoi les russes doivent aimer distribuer des baffes en Chine) et attendre encore avant de nous engouffrer dans des bus qui nous menaient à des hôtels pas prêts pour accueillir tant de monde (ce coup ci, c'est Yvana qui a bien failli foutre une claque à une autre touriste qui suggérait que 2 lits pour 4 personnes c'était bien suffisant...ben oui, pourquoi les enfants ne peuvent-ils pas dormir dans la baignoire..?). Après une courte nuit, un autre avion nous amena enfin à Pékin. 6 jours complets au même endroit, quel luxe !
Nous sommes à Pékin....
mardi 23 juillet 2013
Un jour, en Mongolie
Bref, parlons du lac. D'après la légende,on dit qu'un puit aurait débordé et inondé la vallée. Un homme pointa alors son arc sur une montagne et y lâcha sa flèche. Le sommet de la montagne dégringola et tomba sur le puit, ce qui le boucha. Le sommet de la montagne devint une île au beau milieu de ce beau lac. Nous nous sommes donc garer dans les champ, et juste à côté du lac. J'ai joué tout l'après-midi là, avec des sauterelles.
Le lendemain matin, mon père nous a annoncé qu'il avait préparé une chasse au trésor. Il voulait nous faire trouver un endroit, pas un objet. J'étais surexcitée à l'idée de la chasse au trésor mais dehors, le temps était affreux: Il y avait beaucoup de vent, de pluie et surtout, il faisait très froid, ce qui ne nous empêcha pas de sortir. Il y avait 9 cap (directions) à suivre et un rébus pour trouver le point de départ. Nous n'avions que la boussole à disposition. Le point de départ, je l'ai trouvé en 5 secondes. Environ 15 minutes plus tard, j'avais trouvé l'endroit: c'était en bas de la colline, il y avait une magnifique roche noire. Vraiment divertissant cette chasse au trésor ! En tout cas je ne l'oublierais jamais...
dimanche 21 juillet 2013
La Mongolie en folie
Nous déjeunons rapidos et reprenons la route pour passer les frontières provinciales avant leur fermeture. Nous assistons à des scènes dignes des meilleurs navets cinématographique en arrivant à des postes ou des personnes habillées en combinaisons « stériles » viennent verser sur les roues Rudolf l'équivalent d'un verre d'eau de javel avant de nous laver les mains et la bouche (!!!) avec le même produit, alors que Rudolf traine sur et sous lui au moins 20 kg de boue. Mais nous ne nous plaignons pas car nous sommes bien heureux de pouvoir passer et sortir de ce guêpier.
mercredi 17 juillet 2013
L'altai Russe
mercredi 10 juillet 2013
Kazakhstan, le retour
Loin d'être notre destination favorite, nous avons pourtant passé 23 jours au total au Kazakhstan. Et je ne compte plus le nombre de kilomètres parcouru dans cette immense contrée...Les jours se ont vite accumulés puisque nous sommes restés 9 jours autour d'Almaty, pour obtenir nos visas mongols (1h30 d'attente, le temps d'une partie de Monopoly durant laquelle Malcolm m'a écrasée !) et nos visas de transit russes (3 passages au consulat, 7 heures d'attente au total, 12 pieds écrasés et 500 $ de moins dans nos poches...). Almaty est une jolie ville, avec de larges avenues, des montagnes enneigées en toile de fond, des petits restaurants et de multiples centres commerciaux. Elle a juste le défaut d'être bien plus chère que la plupart de nos autres destinations. Nous avons fini par dénicher une pizzeria correcte, équipée de wifi, histoire d'avancer un peu notre administratif (eh oui, nous cherchons toujours un bateau pour ramener Rudolf). Le reste du temps, nous avons alterné entre mer (en fait un grand réservoir artificiel dans un climat désertique à 2h de route d'Almaty) et montagne (des côtes hallucinantes, 25% minimum, que Rudolf a réussi à grimper). De jolies ballades, du tir à l'arc pour Loïs, une nouvelle passion pour le base-ball (avec un jouet en plastique en guise de balle et un grand bout de bois en guise de batte) pour Malcolm, deux jours d'hôtel avec piscine et toboggans (!!!), et beaucoup de détente au final.
Nous avons repris la route – cahoteuse – en direction de la Russie le vendredi 28 juin. Il nous a fallu 3 jours pour atteindre Semei, ville des essais nucléaires russes à l'époque soviétique. Malgré ce charmant héritage, la ville a été une pause méritée pour déguster nos dernières chachliks (brochettes) kazakhs et faire quelques courses. En espérant qu'il ne nous poussera pas un troisième bras sous peu...
Le Kazakhstan est donc bel et bien terminé, nous laissons sans regret les routes défoncées et les conducteurs allumés, mais garderons un bon souvenir de la faune kazakhs, et particulièrement, lors de cette traversée, des aigles, des faucons et des chouettes qui ont tournoyé si souvent au-dessus de la voiture...en attendant peut-être la panne d'essence...
PS: pour les futurs voyageurs motorisés qui comptent traverser le Kazakhstan, il est utile de savoir que la police kazakh, en dehors des grandes villes, peut se montrer particulièrement ennuyante. Un agent a tenté de nous escroquer en nous expliquant qu'il gardait le permis de conduire de Gérald et qu'il lui renverrait...au Canada ! Donc soyez patients, ne lâchez pas, et essayer d'impliquer les supérieurs, cela effraie vite les petits rigolos qui pensent que les billets de banque vont pleuvoir !
jeudi 27 juin 2013
Un hotel hypra mega cool
JOURNÉE CATASTROPHIQUE
Mon frère et ma mère sont arrivés et nous avons commencés à pêcher. Nous avons du attraper cinq ou six poissons mais ils se sont échapés en sautant du saladier. On trouvait ça vachement drôle. Après, nous sommes allés nous balader dans les rochers. Nous avons vu une carcasse de chèvre accrochée dans les rochers. Je me demande toujours ce qu'elle faisait là. Ensuite, nous sommes rentrés au camper et avons vu un trou. Nous pensons que c'est vache qui a donné un coup de corne. Le lendemain matin, une des chaînes qui attache le camper à Rudolf n'est plus là. Que va t'il nous arriver encore? Je ne sais pas, mais c'est stressant. J'ai l'impression que le camper va se desintegrer.
mardi 25 juin 2013
Le Kirghizstan
Il n'y avait aucun camion à ce petit poste-frontière et les douaniers ont préféré une séance photo avec nous plutôt qu'une fouille de nos affaires.
Nous avons passé la frontière un mardi matin et avions décidé d'être à Bichkek, la capitale, le lundi d'après au maximum, pour y déposer nos demandes de visas chinois. Quelques 500 km de route, dont deux cols à plus de 3000m nous séparaient de la ville. Nous avons décidé de prendre notre temps. Un petit détour nous amena jusqu'à une réserve de biosphère autour d'un lac d'altitude. L'idée de dormir au frais au bord d'un beau lac nous tentait bien. Au final, l'expérience fut différente, mais vraiment agréable. La route pour se rendre au village d'Artic, situé à l'entrée de la réserve, était sinueuse à souhait, avec des belles façades montagneuses et des excroissances rocheuses rouges. À un moment, nous avons eu l'impression de traverser le pays des Hobbits, avec des collines couvertes d'herbe tendre. Le village d'Artic mérite largement le détour à lui seul.
Nous nous sommes retrouvés propulsés quelques centaines d'années en arrière: les jeunes se déplacent à cheval, les maisons côtoient les yourtes, les vaches se baladent en plein village et les enfants les plus vieux portent leur petit frère sur le dos. Arrivés tard, nous avons dormi au cœur du village devant la porte d'accès au parc. Le parc en soi s'est révélé décevant, un joli lac, mais 15 km de piste de montagne défoncée pour l'atteindre, pas de longs sentiers de randonnée, et Loïs n'a pas réussi à attraper de poissons! Au retour, nous avons repassé une nuit au village, appréciant la discrétion et l'amabilité des kirghizes (après notre expérience « Britney Spear » ouzbèk, nous sommes devenus méfiants !).
Le reste de la route en direction de Bichkek nous a réservé bien d'autres surprises: la route traverse des canyons multicolores, grimpe des cols aux sommets desquels la vue est hallucinante, longe un réservoir d'eau magnifique (et pas trop froid d'ailleurs, nous y avons tous plongé !) et traverse les « jailoos », ces alpages dans lesquels les kirghizes passent les trois mois d'été sous yourte avec leurs familles et leurs animaux.
Le Kirghizstan est non seulement absolument superbe, mais en plus, nous trouvons facilement des endroits sympas pour bivouaquer le soir et des rivières de montagnes propres pour remplir nos réservoirs d'eau. Les Kirghizes sont hospitaliers, curieux et très respectueux. Bref, c'est tout heureux que nous débarquons à Bichkek, la capitale. Nous y restons 3 jours, le temps de fêter dignement les anniversaires de Malcolm et Yvana: pizza, banana split pour l'un et magret de canard, vin rouge pour l'autre. Il suffit de peu de choses pour se sentir heureux ! Nous déposons notre demande de visa pour la Chine au passage. L'attente des visas nous laisse 8 jours de libre pour aller flâner et nous nous décidons pour une visite du lac Yssik-Kul et une grimpette jusqu'au lac Song-Köl, à plus de 3000m.
Notre expédition vers le lac d'Yssik-kul s'est avérée être décevante. Tous les Kirghizes encensent ce lac et vantent que certains de ces villages sont le ''Cancun'' de l'Asie centrale. On souhaite prévenir de suite les amoureux de Cancun. Ne vous précipitez pas pour faire vos bagages et prendre un avion pour cette destination au lieu de vous diriger vers le Mexique ou la République Dominicaine...Ce fameux village ne présente vraiment aucun intérêt et le seul point commun avec Cancun réside dans le fait que pouvoir croiser dès 10 heures du matin, des gens en train de se saouler (en l'occurrence, la vodka remplace la tequila). Pour la deuxième fois depuis notre départ d'Europe, nous faisons l'erreur de vouloir dormir près d'une plage en ville et nous le regrettons bien vite en voyant débarquer des jeunes qui viennent boire en écoutant de la musique à fond. Trop âgés pour les rejoindre faire la fête, nous devons trouver un autre emplacement pour dormir, au beau milieu de la nuit (ce qui n'est pas aisé car trouver un endroit discret la nuit est délicat). Le lendemain, ce sont les pluies fortes qui apportent la goutte faisant déborder le vase (et le campeur par la même occasion).
Comme nous avons la chance de pouvoir bouger notre maison quand un endroit nous déplait, nous allons voir ailleurs si nous pouvons retrouver la tranquillité des paysages sublimes du Kirghizstan. Et en effet, il aura fallu pas plus de 100 km pour trouver un endroit très charmant en bordure de rivière ou nous pouvons admirer les chevaux sauvages et jouer au soccer avec des Kirghizes. Il faut aller chercher ce qui a de plus beau dans un pays et si ce pays vous offres des paysages magnifiques, c'est en allant au devant de cette nature que vous vivrez les plus belles aventures. Les principales destinations préconisées par notre guide se sont avérées décevantes car soit trop touristiques soit destinées à des parvenus très désagréables. Nos plus belles rencontres se sont faites en pleine nature prêt de yourtes occupés par des habitants bien sympathiques. Le Kirghizstan possède de magnifiques montagnes et nous nous en sommes mis plein les yeux pendant ces deux semaines. Nous avons connu la canicule à Bichkek et une tempête de neige sur un col à 3200m d'altitude, des nuits très calmes dans une nature vierge et des nuits plus agitées car perturbées par des jeunes qui se plaisent à transformer leur voiture en discothèque...On en passe, bref, nous avons vécu des expériences très riches qui positionnent ce pays au top de nos destinations préférées.
En parlant d'expériences très « riches », le Kirghizstan a aussi été l'occasion par deux fois de tester nos capacités à sortir Rudolf de situations délicates.
Hé oui, nous nous sommes fait surprendre deux fois par du sable. Un premier ensablage a permis de tester les plaques de désensablage qu'Olivier avait fabriqué pour nous à Belfort. Par chance, c'était l'après-midi, au bord de l'eau, au milieu de groupes de jeunes kirghizes venus se baigner. Quelques coups de pelles, un bon positionnement de la plaque et des bons bras pour pousser ont permis de sortir Rudolf de ce mauvais pas en moins de 20 minutes. Une bonne occasion qui prouve l'amabilité et le sens de l'entraide des Kirghizes. La deuxième fois a été beaucoup plus pénible. En approche vers un lac, une couche herbeuse cachait un sous sol de sable très mou. Les 5 tonnes du véhicule ont permis très rapidement de valider la théorie de Newton et nous nous sommes retrouvé bloqués vers 6 heures du soir dans le sable. Le sable était tellement mou que les plaques de désensablage se dérobaient sous les pneus pour s'enfoncer dans le sable. Quelques tentatives, le soir, se sont révélées infructueuses malgré 4 heures de travail et des tonnes de sables pelletées (incluant certaines fois ou les roues étaient tellement enfoncées que Rudolf reposait sur le bas de caisse, nécessitant de pelleter des surfaces énormes). Une bonne vodka pour trouver le sommeil et on s'y remet le lendemain. Quelques essais permettent de gagner des centimètres précieux mais à chaque fois, c'est le même scénario: les plaques glissent sur le sable, s'enfoncent parfois à plus d'un mètre et le camion roule comme un cycliste s'entrainant sur un tapis roulant. Il faudra 4 heures de plus et l'aide d'une dizaine de personnes pour finalement sortir Rudolf du sable. Personnellement, nous y avons laissé une énergie énorme (nous avons même du reboucher le trou avant de partir). Cela fait bizarre de ce se sentir si vulnérable et depuis, nous sommes à la limite de la paranoïa à chaque fois que l'on quitte les routes bétonnées.
PS: pour la petite histoire, l'ambassade de Chine qui nous avait fait patienter et nous avait fait payer nos visas n'a jamais lu l'invitation, en chinois (!), fournie par notre agence de voyage, ainsi que le formulaire dûment rempli en 4 exemplaires, dans lesquels nous mentionnions que nous rentrions en Chine le 5 août. L'ambassade a émis des visas valables jusqu'au 10 juillet et a ensuite refusé de reconnaître son erreur ou de nous rembourser. On va donc devoir tout recommencer à l'ambassade chinoise d'Oulan-Bator...Parfois, en plus de l'énergie pour pelleter, il faut être zeeeeeeeeeen...