mardi 28 mai 2013

Kazakhstan – bilan

Et oui, ce pays mérite un petit bilan. Nous avons finalement passé neuf jours au Kazakhstan, qui paraissait petit vu du Canada et qui s'avéra être un pays immense, dont nous avons parcouru près de 3,500 km dans des conditions souvent difficiles.

Ce pays est rempli de contrastes. Nous y avons vécu des très belles expériences et d'autres plus ardues. On a rencontré des visages bourrus et d'autres très amicaux, des steppes arides et de vertes oasis ou nous avons pu nous relaxer au bord de l'eau, des routes magnifiques ou poussés par le vent, nous avons pu rouler à des moyennes de 100km/h, et d'autres ou il nous a fallu plus de 3 heures pour couvrir 60km.


Premier aspect intéressant du Kazakhstan: la nature. Nous avons quitté la Russie en traversant la Volga qui avait débordé et inondé des champs entiers pour entrer au Kazakhstan et découvrir un paysage désertique digne de celui de Dubaï. Du sable à perte de vue sur des steppes plates avec, cerise sur le gâteau, des chameaux par milliers qui partagent de rares points d'eau avec de magnifiques chevaux sauvages.
Le summum de la désertification du Kazakhstan se concrétise en visitant la ville d'Aralsk, port de cette fameuse mer qui a fondue comme neige au soleil à cause de décisions douteuses de l'époque soviétique (cultiver le coton, plante nécessitante d'importantes quantités d'eau, dans une région aride). Cette ville dont l'exploitation portuaire faisait vivre 60,000 personnes se trouve aujourd'hui à plus de 80km du rivage et l'eau de la mer d'Aral a atteint des taux de salinité empêchant toute vie de subsister.

Coté faune, nous avons été ébloui par le nombre de rapaces (aigles et faucons) chassant dans des steppes sans fin, par des sortes de marmottes miniatures qui se tiennent toute droites au bord des routes, comme contrôlant le passage, par les chameaux bavants et poilus nous regardant d'un air las, ou par les troupeaux d'animaux domestiques, moutons, chèvres, vaches et chevaux qui se mélangent parfois.

Coté humain, nous avons eu des contacts limités au début de notre parcours. Le coté réservé des kazaks et la barrière du langage dans les villages ont rendu les contacts difficiles. Nous avons eu la chance de faire de magnifiques rencontres avec des locaux qui ont su nous montrer leur sens de l'hospitalité comme cette famille qui nous a invité à partager le thé avec elle (le thé s'est avéré être un véritable festin).
Je ne vous raconte pas la tête que nous avons faite lorsqu'après un repas pris au campeur, nous avons vu une table remplie de gâteaux, bonbons, fromages, yaourt, pains et leur fameuse soupe au nouilles. Nous avons passé une excellente soirée mais faire deux repas en une soirée n'a vraiment plu qu'à Gerald qui a pu se remplir l'estomac pour la semaine complète.


Que dire des routes... pas de surprises de ce coté. Nous nous attendions au pire et nous avons vécu le pire. Des routes impraticables pour un Rudolf chargé d'un campeur qui ne cessait de sauter et basculer de gauche à droite. Des camions coincés dans la boue qu'il fallait croiser, une troisième voie virtuelle que les kazakhs se créaient en dépassant alors qu'un autre véhicule arrive en face, comptant sur la bonne volonté des deux automobilistes pour se tasser.

Mais la cerise sur le gâteau restera les policiers. Comme dans les pays précédents, le fait que Rudolf ne possède qu'une seule plaque fut un prétexte constant pour nous arrêter. Autant cela était folklorique dans les autres pays, autant votre patience atteint ses limites dans ce pays ou nous nous avons rencontré ce genre des patrouilles au moins 5 à 8 fois par jour. Parfois, les policiers se contentaient de vérifier nos papiers avant de nous laisser partir en tentant gentiment de nous soutirer quelques dollars (qu'ils n'ont jamais reçus de notre part), parfois d'autres se sont montrés plus insistant et il nous fallait profiter d'un moment opportun pour leur reprendre nos papiers avant de partir sans leur demander leur avis.

Nous savions le pays corrompu mais nous fûmes déçu de constater que la pire expérience policière nous attendait à notre entrée en Ouzbékistan. Après avoir attendu plus de 5 heures à la douane, des policiers imbibés de vodka ont tenté de nous soutirer de l'argent en nous disant que nous avions trop bu! Situation délicate que de gérer un policier corrompu et bourré qui ne montre aucun signe de sympathie. La aussi, nous sommes resté fermes et tout en restant polis, nous lui avons gentiment fait comprendre que son statut de policier ne lui donnerait pas un ascendant suffisant pour que nous puissions satisfaire ses avides besoins d'argent. Ce chapitre sur les policiers corrompus ne se refermera donc pas en quittant le Kazakhstan.

Voilà, nous sommes en Ouzbékistan. Nous retournerons au Kazakhstan dans 1 mois pour rejoindre la Mongolie. Mais nous sommes désormais des voyageurs avertis. Jusqu'à maintenant nous pouvons même nous targuer d'un bilan positif car non seulement ceux-ci n'ont jamais réussi à nous soutirer quoique ce soit alors qu'un d'entre eux a du nous laisser son porte-clé ! Il faut croire que le monde de requins des affaires auquel Gérald est confronté en Occident nous prépare très bien à ce genre d'expérience !

2 commentaires:

  1. Nous sommes à la veille de nos vacances, et très content de prendre de vos nouvelles.Bravo pour cette résistance avec l'occupant!!!! Je reconnais Gérald avec tout son tempérement de gagneur.Il faut jongler avec art et manière pour ne pas perdre la partie et ne pas faire d'erreur.
    Que de kms à avaler!!! Dans 1 mois vous serez en Mongolie ???
    Nous pensons bien à vous quatre et courage pour la suite.
    Gros bisous .

    RépondreEffacer
  2. Coucou les aventuriers !

    Profitez de l'Ouzbékistan et ces magnifiques sites. Une petite pause des policies Khazak corompus va vous faire du bien...

    Plov, Manti... miam, miam bonne dégustation.

    On vous a fait un petit email,
    Bises, lesGLEN

    RépondreEffacer