Quelle aventure que la Mongolie! A peine remis de notre passage de frontière très pénible (10 heures...), nous bivouaquons avec d'autres touristes à quelques kilomètres de la frontière.
Nous nous remettons de nos émotions à coup de vodka bien méritées. Le bivouac est composé d'un couple de Français (Yvan et Katia) qu'Yvana connaissait à travers le site de « Voyage Forum » et un Polonais dont le partenaire venait de rebrousser chemin à cause d'un problème de transmission. Nous passons une bonne soirée et décidons de nous suivre quelques jours. Depuis le premier village après la frontière, deux options se présentent, la voie nord très difficile et la voie sud plus accessible pour Rudolf. Nous option pour un mix en commençant le parcours sud avant de remonter sur le nord à mi-chemin. Les formalités administratives chinoises nous obligent à planifier des arrêts dans les villes ou internet est disponible. Mais très vite, notre programme est chamboulé. La province ou nous sommes arrivé est touchée par la peste du cochon. 300 vaches sont mortes en une journée et la province risque d'être mise en quarantaine pour une vingtaine de jours. Rester bloquer ici n'est pas une option car cela condamnerait toute sortie vers la Chine, nous ferait perdre notre acompte et nécessiterait de re-obtenir des visas russes (chose qui s'est révélée pénible lors de nos deux dernières expériences).
Nous déjeunons rapidos et reprenons la route pour passer les frontières provinciales avant leur fermeture. Nous assistons à des scènes dignes des meilleurs navets cinématographique en arrivant à des postes ou des personnes habillées en combinaisons « stériles » viennent verser sur les roues Rudolf l'équivalent d'un verre d'eau de javel avant de nous laver les mains et la bouche (!!!) avec le même produit, alors que Rudolf traine sur et sous lui au moins 20 kg de boue. Mais nous ne nous plaignons pas car nous sommes bien heureux de pouvoir passer et sortir de ce guêpier.
Nous déjeunons rapidos et reprenons la route pour passer les frontières provinciales avant leur fermeture. Nous assistons à des scènes dignes des meilleurs navets cinématographique en arrivant à des postes ou des personnes habillées en combinaisons « stériles » viennent verser sur les roues Rudolf l'équivalent d'un verre d'eau de javel avant de nous laver les mains et la bouche (!!!) avec le même produit, alors que Rudolf traine sur et sous lui au moins 20 kg de boue. Mais nous ne nous plaignons pas car nous sommes bien heureux de pouvoir passer et sortir de ce guêpier.
Nous attaquons nos premières pistes qui se révèlent plutôt roulantes.
Nous allons bivouaquer plusieurs fois avec Yvan et Katia – et d'autres touristes qui se joignent au gré des arrêts - avant que nous routes se séparent. Rouler en Mongolie est spécial. Il n'existe pas une route mais des pistes qui mènent à un endroit. Il faut viser la direction voulue et choisir la piste qui paraît la plus roulante. Premier constat, la route principale (souvent caillouteuse) est souvent la plus pourrie. Faite de sorte de « tôle ondulée », nous nous en contenterions volontiers et pourrions rouler a plus de 70km/h dessus mais la tôle ondulée est parsemée tous les 20 mètres de trous énormes. Notre moyenne (ainsi que celle de la plupart des 4x4) est de 30km/h ! En Mongolie, Nous calculons donc des étapes maximums de 180 km. Ça fait déjà des bonnes journées de route. Malgré tout, nous roulons et le campeur (ainsi que Rudolf) souffrent énormément des pistes. Nous avons utilisés les sangles qu'Olivier nous avait offertes à Belfort pour donner de la flexibilité au campeur mais chaque trou fait sauter la boite campeur sur Rudolf qui rue comme un cheval qui veut se débarrasser de son cavalier. Le résultat est catastrophique. Le campeur est cassé de partout. Les parois se fendent, les attaches deviennent loose, les vis se dévissent toutes seules. Au bout de 9 jours, notre bonbonne d'eau fuit et nécessiterait une soudure que nous ne ferons pas. Finis les douches chaudes et tout le reste. Pour pouvoir tout de même conserver l'accès à l'eau, nous avons tiré un tuyau directement depuis la pompe jusqu'à notre évier afin de pouvoir remplir des bouteilles dont nous servons pour nos douches. Pas idéal comme système, mais parfait pour les 12 jours qu'il nous reste à faire en Mongolie. Pas de regret pour nous car nous avions décidé depuis plusieurs semaines d'abandonner la boite campeur en Mongolie. La boite a trop dérouillé durant e voyage pour pouvoir être revendue à un prix raisonnable. Les économies réalisées sur le shipment de Rudolf en container (car sans la boite Rudolf rentre dans un container) permettent de financer les hôtels que nous ferons lorsque nous aurons perdu notre « maison sur roue ». De plus, les seuls solutions pour shipper Rudolf + le campeur au Canada en Roro nécessitaient des temps de transit (départ de Chine – arrivée à Vancouver) de plus de 5 semaines, ce qui aurait aussi représenter des pertes d'argent et de temps. En container, nous bénéficierons de plus de temps pour découvrir l'Ouest canadien. Bref, autant nous respectons beaucoup notre Rudolf qui a montré des ressources insoupçonnées lors de ce voyage, autant nous n'avons que peu d'émotions de quitter notre campeur qui fuit.
Revenons-en à la Mongolie et à ses paysages magnifiques. Au bout de trois jours sur la piste du sud, nous atteignons la ville d'Altaï et nous décidons de monter par la route du nord, qui est réputée plus rude. Nous sommes venu aussi pour en baver (surtout Gérald) mais le poids de notre véhicule ne nous rassure pas trop. Nous crevons pour la troisième fois et décidons de passer par un garage pour réparer le pneu et sauver nos kits de réparation. Sous la pluie, c'est un bonhomme pas plus haut que trois pommes qui vient pour faire la job. Il n'a pas envie de lever le camion plus qu'il ne faut et décide de tenter d'ôter la roue alors que celle-ci touche encore le sol. Il tape comme un malade jusqu'à ce que le cric cède et que le camion tombe violemment sur la gauche ou nous étions tous (sauf les enfants, assis dans la voiture, et qui ont fait un beau saut !). Heureusement que la roue ne s'est pas barrée car le camion aurait facilement pu verser. Finalement, nous recommençons en levant correctement le camion et il change la roue sans trop de problème. La route du nord s'avère très pénible pour Rudolf. Nous devons prendre des ornières dont la taille fait basculer le campeur de droite à gauche. Nos attaches cassent, le campeur tape sur le toit du camion. Nous continuons doucement, traversons des rivières, des marécages ou nous tentons de continuer sans nous arrêter de peur de ne plus redémarrer.
Rudolf s'est comporté comme un chef. Nous avons pris confiance en lui et passons désormais à des endroits que nous n'aurions jamais osé prendre par le passé. Nous sommes passés sur des flancs de montagnes par des devers énormes, avons franchis des montées abruptes et sous la boue que Rudolf a avalé avec difficulté mais avec succès. Nous avons aussi connu quelques parties roulantes ou nous avons pu nous éclater dans le sable, dans la boue et sur des graviers. Rudolf n'a jamais montré un seul signe de faiblesse malgré les nombreux chocs qu'il se prend dans la tronche à chaque fois qu'un trou inévitable se présente devant nous.
Désormais notre route est toute tracée jusqu'à la capitale Oulan Bator ou nous allons chercher nos visas Chinois et régler nos derniers problèmes administratifs (trouver un container !!!!). Ensuite ce sera le départ pour le fameux désert de Gobi.
Au delà des routes, nous découvrons la richesse gastronomique mongole composée de mouton, de mouton et de mouton, sans oublier la graisse de mouton, la graisse de mouton et la graisse de mouton. On pourrait faire la vidange de Rudolf avec ce gras. Mais au final, il faut avouer que la nourriture n'est pas mauvaise, nous mangeons plutôt bien en Mongolie. Il manque juste un peu de variété dans ce pays qui considère que les légumes ne sont réservés que pour les animaux !!!
Coté culturel, la Mongolie est riche. Les invasions de Gengis Khan ont forgé l'histoire de ce pays.
Nous avons eu la chance d'arriver en pleine période festive.
Les Mongoles célébrant début juillet le Naadam qui est une fête ou pendant trois jours prennent places trois compétitions; le tir à l'arc, la lutte (certains de ces lutteurs feraient de très bons piliers au rugby) et une course de chevaux de 30 km que nous avons pu suivre (malheureusement de très loin car le parcours est aléatoire). Ce Naadam nous permis surtout de voir et vivre avec la population mongole, ce fut une expérience très enrichissante.
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