jeudi 2 juin 2016

Bienvenue au pays des géants: Séquoia National Park

Nous sommes vendredi et nous avons enfin réussi à nous échapper de Las Vegas. La ville de tous les vices s'éloigne peu à peu et malgré les bonnes douches chaudes et les (trop) imposants buffets, on se réjouit de se perdre dans la forêt et de retrouver la nature. Il nous faudra quand même une bonne journée de route pour atteindre les environs du parc. Puisque nous sommes vendredi soir, nous n'allons même pas tenter de trouver un hébergement dans le parc. Nous nous arrêtons à une heure de route de l'entrée du parc, dans le pire camping du voyage...L'accueil est vraiment chaleureux mais les salles de bains tombent en ruine et une colonie d'araignées a décidé de s'y installer...Enfin, après un bon souper et une vraie nuit de sommeil (il faisait 35 degrés la nuit passée, on apprécie les 12 degrés ambiants !), nous sommes d'attaque pour notre premier parc depuis le Grand Canyon. Let's go ! 
Petit retour en arrière: la ville fantôme de Calico
Pas toujours facile la vie de campeurs...
 
Welcome to Sequoia et la Sierra Nevada
  Séquoia est un immense parc national, composé de Séquoia National Park et Kings Canyon National Parc. Il y a 3 zones aux altitudes bien distinctes. Les Foothills (littéralement au pied des collines), la mid-sierra, qui commence à 5000Ft (environ 1500m) et la zone alpine de la Sierra Nevada, dont les pics s'élèvent à plus de 4000m. On aperçoit, au loin, le Mont Whitney, le plus haut sommet des États-Unis, hors Alaska (4421m). En arrivant un samedi, les jolis campings des Foothills sont évidemment pris d'assault. Il reste cependant de la place dans celui, plus central, de Lodgepool. Arrivés de la plaine californienne environnante en short et en t-shirt, nous avons vite compris que nous avions changé de climat. 6 au maximum la journée en forêt et 4 le soir. La nuit, l'eau restée au fond du bac à vaisselle a gelé...Nous passerons une nuit là-haut. Malcolm a adoré ce camping, plus sauvage, et j'avoue avoir beaucoup apprécié les visiteurs de la journée et du petit matin: biches et cerfs. Mais mes doigts gelés m'ont convaincue de redescendre d'un niveau pour la nuit suivante. Nous dormirons donc au camping de Buckeye Flat, quelque 800 mètres plus bas. Le site est magnifique, la rivière chantonne à coté et nous aurons droit, cette fois-ci, à une autre visite: un ours. Un beau gros ours noir. Bon, j'avoue, son attitude s'apparentait plus à celle de Yogi l'Ours essayant de voler un sandwich qu'à celle du grizzli dans "The Revenant" ! Ce qui fait que ma crainte de tomber sur un ours s'est beaucoup amenuisée: oui, ils peuvent surgir à n'importe quel moment, mais vont principalement se diriger vers une source de nourriture et il semble que ni Malcolm ni moi ne soient considérés comme un mets intéressant. Ils ont vite peur du bruit et s'en vont rapidement. Les sprays poivrés sont d'ailleurs interdits ici, car les ours ne sont pas considérés comme agressifs. Toutes les méthodes - recommandations, bear box (boîtes métalliques pour stocker toute nourriture et produit d'hygiène), amendes salées si on ne respecte pas les consignes - visent à protéger l'ours plutôt que l'humain. Car comme c'est écrit un peu partout: a fed bear is a dead bear (un ours nourri est un ours mort)...
La fameuse boîte à ours, "bear box"
C'est donc tout fier d'avoir vu notre premier ours que nous repartons visiter le parc. Après notre hallucinante randonnée au milieu des arbres géants, tous nommés selon des "grands" hommes - le général Grant, le général Sherman, le président, le sénat (quand il y a plusieurs arbres côte-à-côte), nous essayons une randonnée animalière, jumelles au poing. Bon, aucun ours ne viendra nous dire bonjour mais nous croiserons deux jolis castors. 
Ils sont un peu...larges !
La ballade des grands arbres...
Pour continuer notre exploration, nous nous aventurons au fond du parc, dans Kings Canyon. Au terme d'une descente vertigineuse et après avoir traversé les côteaux ravagés par l'incendie de 2015 (4 mois d'incendie ont laissé des arbres calcinés mais une terre si fertile que les fleurs des champs abondent), nous atteignons notre 3ème camping. À une altitude d'environ 1400m, le climat est clément et les chutes d'eau abondantes. Cette fois-ci, nos copains sont bleus et nous volent nos pistaches ! Les geais (Stellar Jay je pense) n'ont pas froid aux yeux et nous font bien rire ! Si on rajoute le lynx croisé un matin, notre visite à Séquoia fut riche en rencontre zoologique ! Bien que nous ayons dû beaucoup rouler, puisque ce parc est vraiment grand, nous avons vraiment aimé notre première expérience en forêt. Vivement Yosemite !
Marmotte, biche, geai, lynx et couleuvre. Manque que l'ours !
   

1 commentaire:

  1. Il va falloir que je cache ce blog des yeux de lois. Sinon elle va fabriquer une boîte à gege pour y cacher saucissons, chocolats...

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