lundi 27 juin 2016

The last one aux US: Glacier national Park

Hé oui, toute bonne chose a une fin. Notre voyage en sol américain touche à sa fin, nous passons la frontière le 23 juin prochain. Nous remontons donc depuis la ville des cowboys jusqu'à Glacier national park, collé à la frontière canadienne. Sur la route, nous re-traversons Yellowstone (troisième fois quand même...) et en profitons pour visiter la partie nord, Mammoth. Après ceci, nous constatons que cela valait bien la peine d'y retourner ! Yellowstone n'a pas fini de nous surprendre.
Mammoth Hot springs: Palette springs
L'eau chargée de calcaire s'écoule et forme ces étranges fontaines qui évoluent avec le temps
Ensuite, quelques centaines de miles à travers le Montana et nous atteignons la partie est de Glacier. Ce parc est connu principalement pour la route qui le traverse d'est en ouest, appelée la Going-to-the-Sun road. Elle ouvre dans le courant du mois de juin, lorsqu'il est possible de déneiger le Logan Pass. Ce col n'est pourtant pas très haut, mais reçoit plus de 20 mètres de neige par année. En mai, le Visitor center est encore enseveli. Comme d'habitude, nous avons énormément de chance: nous arrivons le samedi soir et la route est ouverte depuis le vendredi...Ouf ! Avant de parcourir le trajet des touristes, la Going-to-the-sun, nous consacrons une journée à explorer les sentiers. Tout est magnifique: la nature est en fleur, les glaciers survivent et scintillent sous le soleil (il en reste 25 sur les 150 recensés au 19ème siècle...à méditer...), les petits et gros animaux se baladent et...les grizzlis pointent le bout de leur nez ! Ça y est, on a bel et bien vu un grizzli. Même 3 grizzlis, dont un petit. Non seulement nous avons pu les admirer en train de jouer, chercher leur nourriture et grimper à flanc de montagne, mais en plus, je n'avais même pas la bombe à la main et les jambes qui tremblent: toute la petite famille à poil brun était à plusieurs km, dans la montagne, et notre œil les admirait à travers le téléobjectif d'un ranger. Oui, oui, c'est moins aventureux, vous espériez une rencontre au fond du bois et une Yvana qui affronte le grizzli hurlant et montrant ses griffes...Et bien moi, pas du tout ! ;-) Malheureusement, cette belle expérience ne nous a pas permis de vous ramener une photo. Décidément, pas de chance avec les ursidés américains. Peut-être que les canadiens seront plus photogéniques...!  
Randonnée au lac des icebergs. Si, si, on est en juin :-)
 
C'est aussi le printemps tout en haut des montagnes
 
Going-to-the-sun road: la route portait bien son nom ce jour-là
 
Non, non, nous ne sommes pas aux Caraïbes!
Il est temps maintenant d'aller rejoindre le reste des Caribous, qui arrivent par voie express dans quelques jours. De retour sur le blog après les vacances, le lit douillet, l'ours qui ne me mange pas (pas de commentaires salaces...!), la mini-Caribette qui va me raconter TOUS les détails de ses 3 mois avec Papa, un vrai toit sur la tête et les pieds en éventail. A plus !

vendredi 24 juin 2016

Les Caribous cowboys

Pour changer un peu, nous avons fait une petite incursion dans le far-west profond: au pays de Buffalo Bill. Après nos deux magnifiques parcs nationaux, nous prenons la route pour Cody, la ville natale de William F. Cody, surnommé Buffalo Bill. Cette ville offre quelques attractions plutôt sympas: tout d'abord, le plus grand musée américain sur l'Ouest de ce beau pays. Il s'agit en fait de 5 musées regroupés en un seul endroit: un musée sur l'histoire de M. Cody - et comment il fut à la fois chef des éclaireurs pour l'armée américaine, entrepreneur puis showmen, se produisant aux USA comme en Europe, devant les foules et devant...la reine d'Angleterre ! - un musée d'art, un musée d'histoire naturelle - assez chouette, la faune et la flore des plateaux, des plaines et des régions alpines y sont représentées et expliquées (plein d'animaux qu'on commence à bien connaître) -, un musée sur les armes à feu et un musée sur l'histoire amérindienne. Bref, de quoi y passer quelques heures. On le parcourt en courant un peu, car nous sommes arrivés au milieu de l'après-midi et nous ne voulons surtout pas rater la gun fight qui a lieu à 18h devant le saloon, oh pardon, l'hôtel Irma (fondé par Buffalo Bill!). C'était la grande motivation pour faire la route jusqu'à Cody: la reconstitution d'une bataille entre cowboys en plein milieu de la rue. Le déplacement valait le coup: le spectacle est court et gratuit - un vrai spectacle de rue - et les costumes et les coups de feu nous projettent dans l'Ouest du 18ème siècle. Pour prolonger notre excursion temporelle, nous allons déguster un gros steak dans le restaurant de l'hôtel. Pour couronner le tout, Malcolm se fera offrir une bière Salsaparilla (style de Root Beer) par Buffalo Bill lui-même ! Si, si !
Un caribou chez Buffalo Bill
Le lendemain, nous devions remonter sur Yellowstone, puis direction Glacier national Park. Mais le jour d'avant, j'avais déniché une petite boutique de pêcheurs et négocier de nous emmener une matinée tester la pêche à la mouche ! Le lendemain matin donc, nous nous levons aux aurores (6h30...tellement tôt !!!) pour rejoindre notre guide. Armés d'immenses cannes, nous partons taquiner la truite dans un joli petit lac. Il nous faudra un petit moment, mais chacun de nous attrapera une jolie prise, aussitôt relâchée. Honnêtement, j'ai rarement autant rigolé: ma ligne s'est prise dans les herbes DERRIÈRE moi à peu près 28 fois, puis sous les pierres, sous mes pieds et j'en passe. Je n'ai pas accroché la narine de mon guide, comme dans les films, mais il s'en est fallu de peu !!! Bref, les poissons ne craignent pas grand chose...Malcolm a adoré l'expérience, et puisque c'était un de ses cadeaux d'anniversaire, j'étais bien contente qu'il attrape son poisson. L'après-midi, nous sommes retournés au camping, faire devoirs, blog et organisation en se prélassant sur nos matelas, dans l'herbe. Un peu de farniente, aaaahhhh...
Les Caribous se détendent
Le soir, on continue notre vie de cowboy en assistant au rodéo. Notre guide pêcheur est également un dompteur de taureau, on va donc aller constater si il est capable de tenir dessus ! Le spectacle ressemble à une BD de Lucky Luke: courses de chevaux, veaux attrapés au lasso et jetés à terre pour leur ligoter les pattes, espèces de fous qui grimpent sur des chevaux sauvages ou des taureaux déchaînés pour tenter de battre les records et l'hymne américain qui couronne le tout. On a adoré !
Rodéo Time !
Bon, la pause est finie, il est temps de repartir pour notre dernier parc national américain: Glacier.

mercredi 22 juin 2016

Yellowstone VS Grand Teton

Vendredi 10 juin, après des croissants, un gros câlin de Malcolm et plein de super messages de votre part (je dois avoir une bonne étoile pour avoir eu du réseau alors que nous campions au milieu d'une forêt immense...Parfois, même en pleine ville je n'en ai pas !), nous partons pour Yellowstone. Il y a déjà plusieurs dizaines de voitures qui patientent en avant des guichets, alors que 5 guérites sont ouvertes. Cela pose tout de suite le décor: il y a du monde. La première journée sera consacrée à la route des geysers, hot springs, mud pot et autres formations géologiques. En trois mots, j'ai appris que Yellowstone possède les deux tiers des geysers actifs du monde et que l'activité volcanique est intense dans la caldeira car la couche terrestre n'a que 3 à 5 km d'épaisseur. La dernière éruption de ce super volcan a eu lieu il y a 640 000 ans et il vaut mieux ne pas être dans la région lors de la prochaine (la lune est conseillée...). Les visitors centers, comme beaucoup de musées et expositions des USA, sont extrémement bien faits et interactifs. Même Malcolm comprend l'essentiel. 
Un petit geyser qui nous salue !
Toute une palette de couleurs
Grand prismatic spring: hallucinant
  Après tant de beauté à couper le souffle, et beaucoup d'attente aux parkings de chaque attractions, il est temps de reprendre la route, direction notre camping, réservé il y a plus de 4 mois. Un petit arrêt apéro, histoire de trinquer à ma santé (non mais !) et nous voici enfin arrivés. Juste pour vous faire comprendre la difficulté de visiter Yelowstone en quelques jours: le parc est plus grand que la Corse, il y a 4 millions de visiteurs par année dont la plupart entre juin et septembre et un mot a été inventé pour les embouteillages créés par la vue d'un ours ou par un bison qui prend son temps pour traverser la route. Vous voyez le tableau...? Ceci dit, je décide donc de limiter les déplacements pour éviter de passer 95% de la journée dans la voiture. On se consacre donc au canyon le deuxième jour, avant de redescendre voir le reste des geysers, situés juste à côté du restaurant réservé pour l'anniversaire de Malcolm. 
Le grand canyon de Yellowstone
Hé oui, le grand fête ses 10 ans ce jour-là, on le chouchoute donc avec ré-croissants, re-apéro et un souper au fameux Old Faithful Inn. Je n'avais juste pas prévu que le restaurant serait à 1h30 de route, mmphrrr...Pour s'ouvrir l'appétit, nous assistons à l'éruption du Old Faithful geyser, surnommé ainsi car il est très fidèle et crache son eau toutes les 1 à 2 heures. Une fois passé la horde de touristes, nous en apercevons un bout. Heureusement que l'eau monte. Plusieurs dizaines de mètres ! 
Old Faithful et la horde de touristes !
Le 3ème jour, nous partons randonner en haut du Mont Washburn. Le temps est devenu maussade, il a plu des cordes du samedi ou dimanche, c'est donc parfait pour une bonne grimpette. Arrivés à plus de 3000m, on commence à en ressentir les effets. Mais on s'accroche et on atteint le refuge. Le temps de redescendre, nous attaquons douches, lessives et devoirs et c'est déjà l'heure de se coucher. Vivement demain, on retourne finir les geysers (plus on en voit, plus il y en a à voir !) et on file sur le deuxième parc de la région: Grand Teton.
Yes !
Ah oui, quand même un petit mot sur les grizzlis...Présents dans les 2 parcs (45 à Grand Teton et plus de 600 à Yellowstone), nous n'en avons malheureusement pas vu. J'ai eu beau scruter depuis la voiture, pas de grosse bibitte à fourrure brune en vue. Mais bon, après notre aventure à Yosemite, je n'avais pas non plus envie qu'un grizzli vienne tourner autour de la tente ou nous fasse un coucou au milieu d'une randonnée. Après avoir un peu hésité, on a investi dans le spray à ours. Le premier jour, je me faisais l'effet d'être Calamity Jane, avec la bombe à ma ceinture, prête à dégainer. Mais au bout de 2 minutes, on se retrouve coincés entre deux bisons et là, je sens très rassurée avec mon arme d'auto-défense ! Comme me l'expliquait un ranger, le spray contre les grizzlis, c'est bien, mais c'est aussi très utile contre les bisons, les wapitis ou les orignaux qui ont tous des tendances à charger si l'humain est trop prêt. Cela m'évitera de devoir me jeter entre l'animal qui charge et Malcolm, comme je l'avais fait en Turquie. Bon, là-bas, c'était une petite chèvre :-))))
Un bison au spa...
Grand Teton est séparé de Yellowstone de quelques kilomètres à peine, mais on passe dans un autre monde. Une belle chaîne de montagnes, avec 3 pics (des tétons selon les explorateurs français qui les nommèrent...), quelques lacs au pied des montagnes, puis des grandes plaines. Le parc est beaucoup plus petit et beaucoup moins envahi. Le temps n'est pas au rendez-vous, c'est dommage. Impossible d'avoir une belle photo des Tetons sans que les nuages se collent tout autour ou le fasse carrément disparaître.
So beautiful and peaceful
Nous parcourons quand même les sentiers et avons la "chance" de tomber nez-à-nez avec un magnifique orignal. Le seul hic, il est sur le sentier, large de moins d'un mètre, avec le lac d'un côté et un éboulement de pierres de l'autre. Oups! On crapahute très rapidement en arrière, on grimpe sur un gros rocher, je dégaine le spray (on ne rigole pas !) et quand je nous estime en sécurité, je dégaine l'appareil photo ! L'orignal, très zen, a fait un crochet de l'autre côté du sentier, pour ne pas trop se coller à nous. Lui non plus ne voulait pas trop s'approcher !
Notre copain l'orignal
Au final, ces quelques jours dans ces deux parcs ont engendré de grandes discussions entre Malcolm, partisan de Yellowstone, et moi, adepte de Grand Teton. On a pas réussi à se départager même si Malcolm soutient, avec raison, que si 4 millions de personnes se pressent à Yellowstone, ce n'est pas pour rien ! Voici le décompte final: Animaux: il y en a bien plus à Yellowstone mais ils sont parfois éloignés. Il y a tout autant d'occasions d'admirer la vie sauvage à Grand Teton. Paysages: les montagnes de Teton sont superbes mais impossible de battre les activités géothermiques ou le "grand canyon" de Yellowstone.  Camping: celui de Yellowstone était glauque et les occupants irrespectueux. No comment. Apéro: Lodges grandioses et magnifiques à Yellowstone contre un lodge avec de gros fauteuils (disponibles!), du wifi et une baie vitrée donnant sur les "Tetons". Randonnées:  Géniales des 2 côtés.  Diversité: Plusieurs régions à Yellowstone, chacune ayant ses propres attractions et toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Et puis, Yellowstone est unique au monde... En bref, il faut vraiment voir les 2 parcs !
Les fêtés et fêtards !
Cours de géologie, cours de zoologie...l'école en plein air est plutôt chouette !
 

jeudi 16 juin 2016

La route pour Yellowstone

Assez de civilisation, nous re-voici sur la route, direction le parc national de Yellowstone ! Un "léger" détour vers l'est, mais nous y tenons absolument. Et puis, il me semble qu'il y a quelques parcs sur le chemin. En effet, après avoir re-étudié l'itinéraire, on change les plans et on décide de longer la côte. 
Pic-nique au bord de l'océan
  Nous avons tellement aimé les grands arbres de Séquoia que nous souhaitons voir les autres géants américains: les coastal Redwoods. Moins larges que les Séquoias, ce sont cependant les plus hauts. Donc nous rajoutons Humboldt State Park et Redwood National Park à notre planning. 
Une toute petite moto, une toute petite voiture et de grands arbres
Hum...par où je grimpe ?
Ensuite, fini la côte, on bifurque vers l'intérieur des terres et on grimpe pour aller voir Crater Lake, un lac formé dans un cratère, alimenté uniquement par l'eau de pluie ou la fonte des neiges ce qui lui permet d'avoir une des eaux les plus pures du monde, et pour échapper aux 38 degrés de la plaine. Nous voici donc les deux pieds dans la neige et assailli de moustiques (les premiers vrais gros moustiques assez persistants pour nous faire fuir au restaurant!). 
Bleu, bleu, bleu
Neige et t-shirts !
La vue valait quand même la peine d'affronter les monstrueuses bibittes mais on ne s'éternise pas. En plus, toutes les randonnées sont fermées car rien n'a encore dégelé...On continue donc notre route vers le parc volcanique de Newberry. Une belle surprise ce soir-là: un camping les pieds dans l'eau, une température idéale, des moustiques qui sont partis faire la fête ailleurs et des voisins charmants. 
THE campground...East lake, Newberry national Park
Le parc de Newwberry sera une autre belle surprise. Peu connu, nous y avons pourtant fait deux balades inusitées: la première le long du "big obsidian flow", une coulée de lave qui a laissé une montagne de pierres obsidiennes, sorte de verre opaque et noir. On marche doucement...ça peut couper ! La deuxième randonnée sera...sous la terre: une coulée de lave a formé un tunnel long de plusieurs kilomètres. Il faut s'armer de lampes de poche puissantes, rien n'est éclairé, et crapahuter dans les entrailles du volcan...Malcolm a adoré, sa mère, beaucoup moins ! 
Newberry national Park
Sur la butte de lave et SOUS la butte !
De la petite ville de Bend, nous avons maintenant 2 jours de route pour atteindre les contreforts de Yellowstone. Rudolfina assure, Malcolm révise et pour passer le temps, on écoute "les enfants du capitaine Grant", de Jules Verne, en podcast. Le premier lecteur est belge et nous fait bien rire en personnalisant chacune des voix des protagonistes. En attendant, la conduite est bien plus agréable suspendue à cette histoire en ...70 chapitres ! Cela va probablement nous prendre le reste du voyage...Ça y est, nous sommes le 9 juin au soir et il nous reste 20 miles jusqu'à l'entrée de Yellowstone ! Depuis le temps qu'on l'attend celui-là...
Juste pour les yeux
 

mardi 7 juin 2016

Retour à la civilisation: San Francisco !

Nous voici donc déjà aux portes de San Francisco. Le premier constat du retour à la civilisation n'étonnera pas ceux qui ont déjà visité cette ville: le porte-monnaie est mis à rude épreuve. Après avoir hésité entre hôtel et Airbnb, nous avons opté pour le premier choix car beaucoup d'hébergements sur Airbnb refusent les enfants, ces petits choses terribles qui font beaucoup de bruit. Ensuite, nous avons hésité entre passer le mardi et le mercredi soir en ville (notre visite d'Alcatraz est le mercredi après-midi) ou alors juste le mercredi soir. Vu le prix de notre charmant hôtel (plus de 180$ la nuit...), le mercredi soir suffira. On va bien remplir les journées ! Reste à trouver un hébergement proche de San Francisco pour la nuit du mardi, histoire d'être en ville au milieu de journée. Le thermomètre affichant 38 degrés, on cherche désespérement un motel bon marché et pas trop glauque. Rien à faire, il faut s'éloigner beaucoup trop à mon goût. Je me dis qu'avant de casser la tirelire, nous allons tenter un camping à 1h de route de la ville. On quitte donc l'autoroute, on sillonne de petites collines, on se perd dans la forêt (alors que nous étions dans des étendues brûlées par le soleil 30 minutes auparavant...) et là, miracle, on tombe sur un joli camping, AVEC douches et plein de places disponibles ! C'est à n'y rien comprendre...
Anthony Chabot campground
Après une bonne nuit de sommeil, interrompue par quelques cris et un peu de musique (à proximité des grandes villes, pas de miracle, les campeurs sont ...différents), nous partons en direction de LA grande ville. 2h plus tard, nous émergeons des embouteillages du pont (ne PAS choisir la voie du milieu au péage !), nous nous faufilons dans les petites rues et commençons par descendre...Lombard Street: la fameuse rue en zig-zag, créée car les voitures de l'époque ne pouvaient pas grimper de pentes aussi raides. Je trouve d'ailleurs que les voitures de notre époque ont bien du mal à les grimper, ces mêmes côtes! Et je ne vous parle pas du moment où j'ai dû me garer devant une belle voiture de sport jaune, dans une rue à 28'000 degrés et repartir au frein à main sans érafler la merveille de derrière ! Une fois installé dans notre merveilleux hôtel qui a un parking de plus de 7 pied de haut (2m43), nous repartons en bus. On se balade sur les quais, on admire les Pier, les otaries et les bons dîners. 
San Francisco sous tous les angles !
J'adore !!!
Puis nous partons, en bateau, pour Alcatraz, bien contents d'avoir eu nos billets si facilement. Il faut patienter plus d'une semaine pour les prochains billets disponibles ! La visite est géniale. Nous apprenons les détails de l'histoire de cette célèbre prison grâce au Junior Ranger Book que Malcolm veut absolument compléter pour obtenir son 9ème badge et grâce à l'audio guide, en français pour une fois, qui nous dévoile plein d'anecdotes croustillantes. Franchement, à faire si vous passez dans le coin. Bien occupés, nous revenons en début de soirée sur San Francisco. Malcolm commence à fatiguer, ce sera donc sushi à gogo ramassé au resto du coin et mangés devant la télé (ouiiii, on a la télé !!!). 
Impressionnant, passionnant et un peu lugubre
Le lendemain, pas de temps à perdre, nous sommes debout aux aurores (avant 8h quoi...), nous testons le "diner" américain pour le petit déjeuner. Ambiance, déco et juke-box inclus ! Ensuite, direction l'exploratorium. Pour y aller, un seul moyen de transport: le cable car. Accolés au marche-pied, nous contemplons la ville et dégringolons les collines. Une petite balade en ville et nous voilà rendus dans l'équivalent du centre des sciences montréalais. Même principe, on touche à tout pour comprendre les bases de la physique ou de la biologie. Malcolm adore et j'ai bien du mal à l'en extirper au bout de 3h !
Entre arts et science
Le nez dehors, nous récupérons Rudolfina avant de franchir le fameux Golden Gate. Notre objectif: Sausalito et les hallucinantes boat-houses qu'Infoman nous avait amplement décrite dans une de ses émissions. Les maisons valent le détour, le déjeuner au bord de l'eau aussi.
Un tout petit peu de vent...
Sausalito
Et encore Sausalito...c'est tellement beau !
Et voilà, notre trip urbain touche à sa fin. Il est 17h, il va falloir trouver où dormir et préparer la route pour nos quelques jours de visites entre San Francisco et Yellowstone. D'ici là, voici ce qui a également réjouit la gastronome que je suis...
Mmmmmmmmmmmmmmmmm.....

samedi 4 juin 2016

Yosemite le magnifique

Mercredi 25 mai, nous reprenons la route pour notre 2ème parc californien: Yosemite national Park. Le parc est réputé pour sa vallée extraordinaire, ses falaises de granit vertigineuses et ses cascades parmi les plus hautes du monde. Mais à force d'en entendre parler,  je ne sais plus trop à quoi m'attendre...Nous passons tout d'abord 2 jours dans la partie sud du parc: Wawona. En effet, Yosemite est un des 3 campings que j'ai réservé à l'avance, sachant l'endroit bien occupé. Lors de ma réservation, j'avais constaté que les campings de la vallée étaient complets, que celui de Wawona avait un site libre pour le mercredi et le jeudi soir et qu'il y avait plusieurs campings First come, First serve (vous commencez à connaître !) dans le parc. Le calcul était simple: passer 2 jours au sud en visitant cette partie du parc et bouger dans un First come First serve le vendredi matin, puisque nous sommes sur place...Malheureusement, j'avais oublié un léger détail: Memorial Day...Hé oui, le 31 mai (lundi) est férié aux États-Unis et c'est une tradition de sortir de sa maison pour aller se balader, et, de préférence...à Yosemite ! Le week-end de Memorial Day est connu pour être le plus achalandé de l'année. Mais quel bon timing pour les Caribous, hum, hum ! Au final, tout s'est plutôt bien arrangé: le parc a ouvert 2 campings First come First serve spécialement pour ce week-end, ce qui m'arrangeait car tous les autres étaient ...sous la neige, donc fermés ! 166 sites qui s'ouvrent un vendredi matin, à 1h15 de route de notre camping, c'est une aubaine. Allez hop, on se met dans la file, on attrape un site, et nous avons donc 3 jours de libre à Yosemite ! 
Le seul Trail ouvert de la région de Wawona: Swinging bridge
La vie de camping: on s'améliore !
No comment...
Notre nouveau camping est un peu excentré, à environ 30 mn de route de la vallée. Nous descendons donc tous les matins rejoindre la horde de touristes. Il nous faut partir tôt, sinon, ce sont des heures d'embouteillages. Une fois rendu, nous partons en randonnée, où les touristes sont certes nombreux, mais le sentiment d'évasion se maintient. Pour être sûrs d'être loin du monde, nous choisissons deux grandes randonnées. Le Panorama Trail part du sommet de Glacier Point, qui domine la vallée. Le Trail descend et remonte alors sur plus de 12 km, passant les magnifiques chutes Nevada et Vernal. Comme nous sommes courageux mais pas téméraires, nous achetons des billets de bus pour grimper jusqu'à Glacier Point et ne faire que la descente du Trail. Je vous assure que cela fait quand même très mal aux jambes (genoux, chevilles et j'en passe !). 
La vue d'en haut
Et la descente !
Le deuxième jour, toujours motivés à échapper à la foule de plus en plus dense qui se masse dans la vallée, nous attaquons le Yosemite Falls Trail. 12 km aller-retour pour atteindre le sommet des chutes les plus hautes d'Amérique du Nord. 729m de grimpette, pratiquement que des marches d'escaliers. C'est duuuuuur. Mais on y arrive, très fiers !
Yosemite Falls depuis le premier point de vue
Depuis le haut...et on redescend !
  En fin de journée, le traffic est tel qu'il est impossible de ressortir de la Vallée pour retourner au camping. Nous restons donc manger dans les restaurants et autres food court du village. Cela nous permet aussi de prendre des douches. Car notre camping, ouvert uniquement pour les 3 jours du long week-end, n'a évidemment pas de douches, mais également pas d'eau. Pas facile de faire la vaisselle sans eau. J'ai déjà donné durant notre tour du monde, j'apprécie le robinet pour nettoyer mes casseroles ! Du coup, je me glisse discrètement dans le complexe des douches avec mon bac à vaisselle et en profite pour laver mes petites tasses ! Si on rajoute une petite lessive, c'est tout propres que nous repartons de Yosemite !  Je vous raconte, en passant, ma mésaventure de Yosemite. Et promis-juré, je n'invente rien...Dimanche passé, nous dormions profondément dans notre camping. Il devait être 3 ou 4h du matin lorsque je me réveille pour un besoin naturel. Étant donné que le camping a été ouvert exceptionnellement pour le long week-end, les toilettes se résument à des boîtes en plastique (comme sur les chantiers...). Je préfère donc me glisser derrière la tente. Évidemment, Malcolm, qui a choisi notre site, a opté pour celui le plus éloigné. Alors que je suis tranquillement en train de revenir vers la tente, j'entends un gros bruit. Je me précipite à l'intérieur de la tente, referme la fermeture éclair, et là, je me raisonne: "j'ai du rêver"... Mais soudain, ça a fait comme dans les "têtes à claques"..: j'ai entendu un grognement qui m'a bien fait comprendre que ce n'était ni un écureuil ni un cerf. Purée, il y avait un ours à côté de la tente. Ok, là, je panique un coup (un gros coup!), et tente de réfléchir...Comme Malcolm dors comme une souche, je ne sais pas trop quoi faire. L'ours continue de grogner et de marcher (il y a une sorte de marais collé à la tente, je l'entends donc dans l'eau). Le doigt sur l'alarme de la voiture (au cas où...!), je finis par faire ce qu'il fallait faire: ne pas me taire bêtement (moi, j'ai d'abord agi comme si c'était un serial killer: faire le moins de bruit possible pour qu'il ne nous repère pas !) et faire du bruit. Je me mets donc à causer toute seule à voix bien haute dans la tente et l'ours a dû se dire qu'il était temps d'aller voir ailleurs. Malcolm finit par se réveiller et me demande et à qui je parle. Je lui explique alors l'histoire de l'ours. Le petit Monsieur me dit: "ah OK", et se rendort comme une souche ! Hallucinant ! Rien ne l'affole ce coco !!! Bon, toute une histoire, qui m'a bien fait peur quand même ! 
Une belle illustration de notre mésaventure (le vrai n'a encore pas voulu poser!)
Il est maintenant temps de préparer notre voyage en ville...On a plus l'habitude ! Comme nous avons obtenu nos billets pour Alcatraz - les 2 derniers de la semaine je crois ! - pour mercredi 1er juin, il va nous falloir un hôtel (à moins de 500$ et avec un parking plus haut que les 6ft8" habituels...). Notre camping First come First serve fermant ses portes lundi 30 mai, nous hésitons à redescendre tranquillement en direction de San Francisco. Mais l'idée de la chaleur et de la pollution nous incite à passer 1 jour de plus dans les montagnes. Ce sera de l'autre côté de la Tioga Pass. La route est superbe et le camping, un vrai moment de relaxation. Ça tombe bien, j'ai des courbatures partout !!!
Ciné des bois, apéro, relax et ...je-ne-veux-pas-sortir-du-lit!
 

jeudi 2 juin 2016

Bienvenue au pays des géants: Séquoia National Park

Nous sommes vendredi et nous avons enfin réussi à nous échapper de Las Vegas. La ville de tous les vices s'éloigne peu à peu et malgré les bonnes douches chaudes et les (trop) imposants buffets, on se réjouit de se perdre dans la forêt et de retrouver la nature. Il nous faudra quand même une bonne journée de route pour atteindre les environs du parc. Puisque nous sommes vendredi soir, nous n'allons même pas tenter de trouver un hébergement dans le parc. Nous nous arrêtons à une heure de route de l'entrée du parc, dans le pire camping du voyage...L'accueil est vraiment chaleureux mais les salles de bains tombent en ruine et une colonie d'araignées a décidé de s'y installer...Enfin, après un bon souper et une vraie nuit de sommeil (il faisait 35 degrés la nuit passée, on apprécie les 12 degrés ambiants !), nous sommes d'attaque pour notre premier parc depuis le Grand Canyon. Let's go ! 
Petit retour en arrière: la ville fantôme de Calico
Pas toujours facile la vie de campeurs...
 
Welcome to Sequoia et la Sierra Nevada
  Séquoia est un immense parc national, composé de Séquoia National Park et Kings Canyon National Parc. Il y a 3 zones aux altitudes bien distinctes. Les Foothills (littéralement au pied des collines), la mid-sierra, qui commence à 5000Ft (environ 1500m) et la zone alpine de la Sierra Nevada, dont les pics s'élèvent à plus de 4000m. On aperçoit, au loin, le Mont Whitney, le plus haut sommet des États-Unis, hors Alaska (4421m). En arrivant un samedi, les jolis campings des Foothills sont évidemment pris d'assault. Il reste cependant de la place dans celui, plus central, de Lodgepool. Arrivés de la plaine californienne environnante en short et en t-shirt, nous avons vite compris que nous avions changé de climat. 6 au maximum la journée en forêt et 4 le soir. La nuit, l'eau restée au fond du bac à vaisselle a gelé...Nous passerons une nuit là-haut. Malcolm a adoré ce camping, plus sauvage, et j'avoue avoir beaucoup apprécié les visiteurs de la journée et du petit matin: biches et cerfs. Mais mes doigts gelés m'ont convaincue de redescendre d'un niveau pour la nuit suivante. Nous dormirons donc au camping de Buckeye Flat, quelque 800 mètres plus bas. Le site est magnifique, la rivière chantonne à coté et nous aurons droit, cette fois-ci, à une autre visite: un ours. Un beau gros ours noir. Bon, j'avoue, son attitude s'apparentait plus à celle de Yogi l'Ours essayant de voler un sandwich qu'à celle du grizzli dans "The Revenant" ! Ce qui fait que ma crainte de tomber sur un ours s'est beaucoup amenuisée: oui, ils peuvent surgir à n'importe quel moment, mais vont principalement se diriger vers une source de nourriture et il semble que ni Malcolm ni moi ne soient considérés comme un mets intéressant. Ils ont vite peur du bruit et s'en vont rapidement. Les sprays poivrés sont d'ailleurs interdits ici, car les ours ne sont pas considérés comme agressifs. Toutes les méthodes - recommandations, bear box (boîtes métalliques pour stocker toute nourriture et produit d'hygiène), amendes salées si on ne respecte pas les consignes - visent à protéger l'ours plutôt que l'humain. Car comme c'est écrit un peu partout: a fed bear is a dead bear (un ours nourri est un ours mort)...
La fameuse boîte à ours, "bear box"
C'est donc tout fier d'avoir vu notre premier ours que nous repartons visiter le parc. Après notre hallucinante randonnée au milieu des arbres géants, tous nommés selon des "grands" hommes - le général Grant, le général Sherman, le président, le sénat (quand il y a plusieurs arbres côte-à-côte), nous essayons une randonnée animalière, jumelles au poing. Bon, aucun ours ne viendra nous dire bonjour mais nous croiserons deux jolis castors. 
Ils sont un peu...larges !
La ballade des grands arbres...
Pour continuer notre exploration, nous nous aventurons au fond du parc, dans Kings Canyon. Au terme d'une descente vertigineuse et après avoir traversé les côteaux ravagés par l'incendie de 2015 (4 mois d'incendie ont laissé des arbres calcinés mais une terre si fertile que les fleurs des champs abondent), nous atteignons notre 3ème camping. À une altitude d'environ 1400m, le climat est clément et les chutes d'eau abondantes. Cette fois-ci, nos copains sont bleus et nous volent nos pistaches ! Les geais (Stellar Jay je pense) n'ont pas froid aux yeux et nous font bien rire ! Si on rajoute le lynx croisé un matin, notre visite à Séquoia fut riche en rencontre zoologique ! Bien que nous ayons dû beaucoup rouler, puisque ce parc est vraiment grand, nous avons vraiment aimé notre première expérience en forêt. Vivement Yosemite !
Marmotte, biche, geai, lynx et couleuvre. Manque que l'ours !