Nos visas Russes...
Erreur, le consulat a bien ré-ouvert le lendemain, mais les employés nous ont fait comprendre que nous ne pourrions pas déposer nos demandes de visa avant le 8 mai (la veille d'un autre congé de 4 jours). Rester 2 jours de plus à Simferopol ne nous enchantait pas alors nous décidons de partir vers Yalta. Il est clair que la région est très jolie et que la Crimée possède un joli relief, mais Yalta a le malheur de se trouver dans une situation similaire à Trabzon:
une ville coincée entre la mer Noire et des montagnes qui favorisent la brume. C'est donc dans la brume que nous retournons sans trop d'enthousiasme. Aucun moyen de trouver un camping dans la région, alors nous nous promenons avec Rudolf en pleine ville. Nous trouvons une place et décidons de nous détendre un peu. Après une agréable marche le long de la cote, nous nous arrêtons boire un verre lorsque qu'un orage se met à tonner. Horreur, deux jours avant, nous avions cassé la lucarne du toit au-dessus du matelas. Nous courons comme des malades avec nos gougounes et retrouvons le Campeur 5 à 10 mn après le début de la pluie. On calfeutre la lucarne et protégeons ce qui peut être protégé. Les dégâts sont minimes, mais nous retiendrons la leçon qu' « un tiens vaut mieux que deux tu l'auras » en matière de voyage. Nous attendions un camping pour fixer tranquillement cette lucarne et nous voulions visiter la Crimée pendant que les Russes traiteraient nos visas. Erreur, il ne faut pas être plus royaliste que le roi et nous apprenons sur le terrain qu'il est certainement préférable de fixer rapidement les choses qui doivent être fixées et demander nos visas dès que c'est possible de le faire (dans notre cas, passer 3 jours de plus à Ankara aurait été certainement la meilleure solution).
Fâché par l'orage et la brume, nous faisons demi-tour et regrimpons chercher le soleil. Nous avions vu, le long du chemin, dans les montagnes, de petits restaurants. Nous nous arrêtons dans l'un d'eux, nous négocions de dormir sur leur parking profitons d'un bon souper et le lendemain, nous prenons carrément une chambre dans leur petit hôtel pour passer une journée complète dans un endroit sympa. En effet, rien ne nous attend à Simféropol, la perspective d'un véritable shampoing met Yvana dans tous ses états et la petite rivière, les jeux pour enfants et les promenades en forêt achèvent de nous convaincre.
Ce sera donc une journée lessive-chasse aux insectes-sieste-bricolage.
Le mercredi, nous repartons pour Simferopol, bien décidés à forcer la porte des Russes. Mais aussi résignés à attendre une bonne semaine pour récupérer nos visas. En effet, les sites officiels annoncent des délais de 7 jours minimum pour l'obtention d'un visa pour les Français. À 9h15, nous réussissons enfin à pénétrer dans le consulat. Ouf, un pied dedans, nous sommes sur la bonne voie. Et parfois, il y a des jours de chance. Après un petit moment, nous sommes reçus par un fonctionnaire, tout sourire, qui nous fait nos visas en ..30 minutes. Nous sommes ressortis tout abasourdis du consulat, avec un peu de mal à y croire. Bye bye l'Ukraine, on repart vers l'est, plus que 20 000 km avant le Pacifique !
Impressions d'Ukraine
L'Ukraine est bien proche de l'Europe que nous connaissons et si vous vous retrouvez à boire un café sur une terrasse d'Odessa, vous vous sentirez comme à la maison. Pourtant, en se plongeant dans les détails, c'est tout un choc culturel et de belles découvertes qui vous attendent. Voici quelques détails insolites qui nous ont plu.
Les Ukrainiens aiment décorer leur maison.
Dans les campagnes, c'est le bleu qui est à l'honneur, mais parfois aussi d'autres couleurs vives. Les devantures, qui donnent sur la route, sont souvent décorées de gravures qui les rendent vraiment charmantes. Ce qui est drôle, c'est que cette « mode » a parfois été reproduite sur les immeubles de l'ère soviétique. Tout un contraste entre ces blocs de bétons délabrés et les petites gravures ukrainiennes qui ornent les balcons !
Les Ukrainiens n'aiment pas enterrer leurs tuyaux.
Tout d'abord, on pense que les routes sont dotées de « portes » limitant l'accès aux véhicules trop haut, comme les camions. Et bien non, ce sont en fait les canalisations. Celles-ci descendent de la route principale jusqu'aux villages, formant un labyrinthe de tuyaux de différentes formes et couleur, à l'air libre.
Les Ukrainiens aiment vendre au bord de la route. Et aiment acheter du poisson séché et du miel. Dans certaines régions, on trouve des étals tous les quelques mètres !
Les corbeaux ukrainiens sont nombreux. Juchés dans les arbres, au crépuscule, on se sent un peu dans un film d'Hitchcock !
Les traiteurs des supermarchés ukrainiens sont le meilleur endroit pour découvrir les spécialités locales. En effet, après avoir passé 45 minutes à essayer de déchiffrer le menu du restaurant et avoir commandé pour la cinquième fois des brochettes de poulet, la devanture du traiteur permet de voir la nourriture et de choisir. Bon, il reste quand même des surprises, comme ce dîner acheté le deuxième jour et durant lequel nous avons mangé...des crêpes à la confiture et aux pommes. Les enfants étaient ravis !
L'écriture cyrillique est très simple: le H se prononce N, le N se prononce I, le Y se prononce U et ainsi de suite. Donc si vous voulez vous retrouver dans la bonne ville, vous avez intérêt à mémoriser de façon photographique le nom en Ukrainien ou en Russe !
Les policiers ukrainiens sont non seulement assez sympa en général (non, non, Monsieur, il n'y a PAS de plaque à l'avant des véhicules au Canada...on y a droit tous les 50 km!) mais également indulgent: « un feu rouge...oups, je crois que je l'ai un peu grillé, certes... » ne nous pas coûté d'amende salée. Ouf.
Les Ukrainiennes ne sont pas toutes blondes. On a bien du voir une ou deux brunes... ! Par contre, c'est vrai: elles sont sacrément jolies et ont les plus longues jambes de l'univers. Je pense que Gérald a encore un torticolis à force de se retourner.
L'Ukraine est une terre de contrastes, à nouveau, et si l'on trouve Zara sur les belles avenues d'Odessa, on se tape aussi des centaines de km de routes en mauvais état, voire en horriblement mauvais état. Les Ladas sont aussi nombreuses que les 4x4 rutilants, et les babouchkas, fichus sur la tête, peuplent les campagnes.
Quelques informations pratiques pour les voyageurs: coût de la vie relativement élevé dans les grandes villes (Boissons: 3$ pour un cappucino, 3$ la bouteille d'eau, 1,5$ le coca, 3$ le verre de vin, entre 2 et 4$ pour une bière pression / repas: environ 7-8$ le plat, pas très copieux, les accompagnements sont en sus), impossible de trouver un camping, hôtel bon marché en dehors des grands centre (30$ pour une nuit, chambre très confortable), route depuis la Moldavie jusqu'à Odessa dans un état déplorable, certains tronçons sont presque impraticables. Essence à 1 euro le litre, Diesel à 0,90-0,95ct d'euros. Bcp de wifi dans les villes, parking facile, aucun problème de sécurité à notre avis. Attention, il est parfois difficile de trouver des restaurants dans les campagnes.
Salut les caribous !! Quel récit d'aventures !!! Passionnant et marrant ...Apparemment, la campagne ukrainiene est plus sympa que Kiev que j'ai pas du tout aimé, rien de bon à manger, de l'aneth partout, dans tous les plats et des mecs hypra moches et pas souriants et en effet, des paires de jambes hallucinantes !!!ahahaha ! Profitez bien de la suite, pura vida ! bisoux :-)
RépondreEffacerbonjour
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