samedi 18 mai 2013

Kazakhstan

Ça y est, l'Aventure commence. Nous avons quitté tout ce qui ressemblait encore à des repères et avons franchi la frontière kazakh. Les quelques jours précédents, nous avions traversé un minuscule bout de Russie (1000 km...une goutte d'eau dans l'océan russe). Belles églises surmontées de dômes dorés, des champs à perte de vue, quelques forêts, quelques villes assez modernes, dont une remplie d'asiatiques et de temples bouddhistes...allez comprendre...La frontière kazakh est marquée par la Volga, qui doit déborder pendant les crues de printemps, car les routes empruntées semblaient flotter sur l'eau. La sortie de Russie s'est effectuée comme l'entrée, sans encombre. L'entrée kazakh fut relativement aisée aussi, bien que le douanier, après avoir inspecté le camper (et demandé son prix), se soit lancé dans un speech sur la NHL canadienne en essayant d'obtenir un « souvenir »...et ça commence !

Après 2 journées kazakhs, nous pouvons confirmer que oui, la police est bien présente. Ville, campagne, village, elle vous repère de loin et viens montrer son pouvoir. Les policier s sont assez sympas en général, mais jesens que ces contrôles constants vont vite nous taper sur le système.
Nous confirmons aussi qu'il vaut mieux choisir la bonne route. Le trajet Astrakhan-Atyrau, environ 300 km, nous a pris 8 heures. Et pas le choix, car si on essaye d'aller plus vite, on est sur de casser Rudolf. Donc ce matin, nous avons opté pour un « léger » détour (500 km de plus...) afin d'éviter une route réputé pour être désastreuse. On ira pas vérifier ! Nous confirmons également qu'un séjour au Kazakhstan vaut bien un mini-safari: outre les vaches, moutons et chèvres qui encombrent les routes, ce sont des troupeaux entiers de chameaux et de chevaux sauvages qui gambadent dans la steppe. Et comme nous sommes au printemps, nous avons le spectacle des jeunes poulains qui font leur premier pas. De toute beauté ! On remercie la faune car au niveau de la flore, c'est plus déprimant: des herbes courtes et broussailleuses à perte de vue. À cela, vous rajoutez quelques derricks datant de la préhistoire qui s'élèvent ça et là, des villes à moitié fantôme faites de maisons en torchis,

un vent si fort qu'il est difficile d'ouvrir la portière de la voiture et 34 degrés à l'ombre...Un pays pour l'instant très aride, mais les paysages et les climats sont tellement changeants, que l'on risque d'avoir des surprises en 2500 km.

Sinon, les Caribous se portent bien. Le rythme du voyage est installé: école dans la voiture (malgré les bosses), des repas de plus en plus souvent dans le campeur, car les restaurant sont plus rares et moins diversifiés, jeux de ballon dans la nature en fin de journée, jeux de société sur le grand lit.



Les enfants font preuve d'une belle patience malgré les heures de route (agrémentées de Nintendo, de films, de livres et de travail). Ils sont maintenant des pros de la géographie, ont des notions d'histoire des régions que nous traversons. Ils ont fait de beaux progrès en anglais et arrivent à prononcer quelques mots dans chaque langue des pays visités. Pour l'instant, beaucoup de plaisir de leur côté. Les parents gèrent plus de stress évidemment.
Un voyage pareil est un défi quotidien. Rien n'est jamais acquis. Et nous apprenons à gérer les problèmes les uns après les autres. Hier, par exemple, nous avons constaté le matin que de l'eau coulait sous le campeur, du côté des éviers. Donc l'après-midi, bien garé dans un parking d'hôtel, Gérald a passé 4 heures la tête dans la plomberie du campeur pour colmater la fuite (qui s'en allait droit sur le système électrique de tout le campeur...) pendant qu'Yvana frottait et re-frottait la montagne d'habits sales dans le lavabo de l'hôtel. Mmmm, des vacances vous dites ??

3 commentaires:

  1. Nous sommes heureux de constater que tout le monde est en pleine forme,malgré les aléas du parcours.
    Le seul qui est parfois récalcitrant c'est ( Rudolf ).
    Heureusement qu il y a un bon mécano à bord !!!!
    Nous prenons plaisir à vous lire et à vous suivre dans votre épopée.
    Courage pour la suite .
    Gros baisers à vous quatre

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  2. Rudolf est bien courageux, il en prend plein la tronche. au dela des nombreux trous mettant ses pneus et suspensions a dure epreuve, il faut ajouter les températures dépassant désormais les 40 degrés.

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  3. Belle aventure, vous nous faites rêver.
    Continuez à nous relater votre voyage.
    Au plaisir de vous lire-
    Alain

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