Nous ne saurons certainement jamais si c'est le fait d'habiter au canada ou de ne pas etre passé par une agence qui nous a couté ces délais, mais une chose est sure, nous avons attendu bien trop longtemps a Trabzon ces visas Iraniens qui ne nous serons certainement pas accordés et il est temps de prendre des décisions. La notre fut de contourner la mer noire. Ce détour rajoute plus de 2000 km sur notre parcours initial. L'assurance de la voiture a pris fin et il faut désormais se dépêcher de rejoindre le Kazakhstan pour nous assurer que nous tiendrons notre calendrier (serré car notre voyage ne durera pas plus de 7 mois). Destinations Ankara ou nous obtenons nos visas Kazakh en 3 jours et profitons pour découvrir Ankara (avec ses parcs remplis de BBQ).
Nous repartons le lundi en nous assurant une dernière fois que nous pouvons faire une croix sur notre visa Iranien.
Prochain pays, la Bulgarie.
Que de contrastes dans ce pays ou nous entrons en traversant un village sorti du moyen age empreint d'une forte pauvreté et cette riviera découverte après quelques kilomètres ou les hôtels nous rappelaient la folie des grandeurs de Dubai. Nous avons galéré pour trouver un endroit ou dormir et le regard lugubre des Bulgares ne nous rassurait peu. Nous avons finalement trouvé une jolie plage pour reprendre des forces avant de repartir de plus belle.
Nous nous levons tôt pour tenir nos délais et arriver à Odessa (Ukraine) assez tôt pour demander nos visas de transit pour la Russie. Les visas étant définis pour des entrées, sorties et durées précises, nous devons absolument arriver à Odessa le plus vite possible. Nous arrivons en Roumanie et trouvons un camping pas trop loin de la mer. Grosse montée d'adrénaline lorsqu'Yvana apprend que les pays Orthodoxes fêtent la Pâques et que c'est férié les jours ou nous comptions justement nous rendre au consulat Russe. Afin de ne pas répéter l'erreur de Trabzon et être coincé 7 jours dans une ville, nous décidons de rouler comme des malades pour parcourir les 1000 km restant en deux jours afin de déposer nos demandes de visa le vendredi.
Avec Rudolf, les embouteillages, les traversées de villages, les nombreux contrôles routiers (et non, nous n'avons pas de plaques à l'avant du véhicule)... notre moyenne tourne aux alentours des 60km/h. Heureusement, nous parvenons tout de meme à doubler certains véhicules...
Donc, on se lève tôt avec l'espoir de rejoindre Odessa en moins de 48 heures. On passe l'anecdote sur cet employé des ferries qui voulait nous escroquer pour une traversée du Danube (ils voulaient que nous débarquions Rudolf du Ferry et ce sont des locaux qui ont sauvé la situation). Ensuite il a fallu compter sur le fait qu'entre la Roumanie et l'Ukraine, il faut traverser sur 500 mètres la Moldavie, charmant petit pays infesté de trafiquants d'armes. Nous arrivons dans les temps à la frontière. Il nous faut au total passer 4 douanes (sortie Roumanie, entrée Moldavie, puis sortie Moldavie et enfin entrée en Ukraine). Il nous aura fallu plus de 4h30 pour franchir ces 4 étapes. On a eu droit a tout, l'attente d'une heure au poste frontière Roumain car les gars étaient partis pour le lunch, la taxe Moldave pour tout véhicule étranger-incluant une taxe écologique, la sortie du territoire Moldave ou nous avons du négocier une amende fictive alors que nous n'avions fait que 500m dans le pays, enfin les Ukrainiens qui ont été très sympas et courtois mais qui ont tout de même imposés à Rudolf une fouille complète. Nous sommes ressorti de cette expérience lessivés et pensions que la route vers Odessa était ouverte devant nous, grave erreur. La route a été pourrie sur des kilomètres et des kilomètres. Le goudron était parsemé de trous béants empêchant toute progression supérieure à 20-30km/h. Les 300 km allaient paraître bien long. Malgré cela, on avance, on emprunte des routes parallèles de terre qui sont plus praticables que les routes. Nous croisons des Ukrainiens en treillis ressemblant à des mercenaires imbibés et ayant le même sourire que les Bulgare. Nous nous cachons tant bien que mal pour la nuit. Le lendemain matin nous arrivons enfin à Odessa et au consulat Russe pour apprendre que ce dernier est fermé. Ok, on reviendra lundi, en attendant on pose le Campeur en ville et on va profiter de la plage en prenant notre mal en patience.
Salut les amis, je suis bien triste que vous ne puissiez pas passer par l'Iran, ça doit être une grosse déception. J'espère que les enfants supportent les trajets de fous des derniers jours. Mais j'imagine que les aventures précédentes ont compensé le rythme de la traversée de l'Ukraine. Ici l'été à commencé tout d'un coup, on en profite. Pas d'aventures à raconter, alors je suis brève, mais on pense à vous. Continuez à envoyer des nouvelles et emmagasinez les souvenirs :-)
RépondreEffacerComme vous, nous sommes déçus du refus de visa iranien, c'est vrai que le tour de la mer noire est surement moins intéressant mais ça fait partie de l'aventure. Nous espérons que vous vivez quand m^me des moments "magiques". On est de tout cœur avec vous. Bonne suite de voyage. Bisous
RépondreEffacerSalut ! La déception iranienne est compensée par ce tour de la mer Noire, qui est magnifique, et par le fait que ce n'était peut-être pas le bon moment de passer en Iran. Au final, on découvre d'autres choses. Les enfants sont bien les plus zen du voyage. Visa, pas visa, eux, ils se laissent bercer par le jeu, les découvertes et les discussions. Je suis sure que pleins d'aventures vous arrivent et je me réjouis de les écouter devant un bon cocktail !
RépondreEffacerBiz à toi, Éric et LM de la part des 4 Caribous