jeudi 27 juin 2013

Un hotel hypra mega cool

Au Kazakhstan, nous sommes allé dans un hotel. Il y avait des tobogants, des grandes chambres, plein de jeux, et il y avait pleins de gens. Il sapelait: SUN STORY. Il était très beau. Mais le problème dans notre chambre, il y a cinq lits au lieux de 4 lits. Nous somme rester 1 jour et demi.

JOURNÉE CATASTROPHIQUE

Un jour au Kyrghistan, nous sommes allés au lac Song-Köl. Une magnifique étendue d'eau située dans les montagnes, à trois milles mètres d'altitude. Là ou les troupeaux viennent brouter tranquillement, là ou les gens viennent installer leur yourte pour l'été. Le soir,(dans les montagnes,) il fait très froid. On a du ressortir les gros sacs de couchage. Mon père et moi n'avions qu'une idée en tête; ALLER PÊCHER. Nous avions préparés une bouteille avec du pain pour attirer les poissons. Le chemin était boueux, nous avons du faire attention à ne pas salir nos chaussures.
Mon frère et ma mère sont arrivés et nous avons commencés à pêcher. Nous avons du attraper cinq ou six poissons mais ils se sont échapés en sautant du saladier. On trouvait ça vachement drôle. Après, nous sommes allés nous balader dans les rochers. Nous avons vu une carcasse de chèvre accrochée dans les rochers. Je me demande toujours ce qu'elle faisait là. Ensuite, nous sommes rentrés au camper et avons vu un trou. Nous pensons que c'est vache qui a donné un coup de corne. Le lendemain matin, une des chaînes qui attache le camper à Rudolf n'est plus là. Que va t'il nous arriver encore? Je ne sais pas, mais c'est stressant. J'ai l'impression que le camper va se desintegrer.

mardi 25 juin 2013

Le Kirghizstan

La frontière kirghize nous a laissé une excellente première impression: nous avions choisi un point de passage peu fréquenté et nous n'avons pas été déçus.
Il n'y avait aucun camion à ce petit poste-frontière et les douaniers ont préféré une séance photo avec nous plutôt qu'une fouille de nos affaires.
Nous avons passé la frontière un mardi matin et avions décidé d'être à Bichkek, la capitale, le lundi d'après au maximum, pour y déposer nos demandes de visas chinois. Quelques 500 km de route, dont deux cols à plus de 3000m nous séparaient de la ville. Nous avons décidé de prendre notre temps. Un petit détour nous amena jusqu'à une réserve de biosphère autour d'un lac d'altitude. L'idée de dormir au frais au bord d'un beau lac nous tentait bien. Au final, l'expérience fut différente, mais vraiment agréable. La route pour se rendre au village d'Artic, situé à l'entrée de la réserve, était sinueuse à souhait, avec des belles façades montagneuses et des excroissances rocheuses rouges. À un moment, nous avons eu l'impression de traverser le pays des Hobbits, avec des collines couvertes d'herbe tendre. Le village d'Artic mérite largement le détour à lui seul.
Nous nous sommes retrouvés propulsés quelques centaines d'années en arrière: les jeunes se déplacent à cheval, les maisons côtoient les yourtes, les vaches se baladent en plein village et les enfants les plus vieux portent leur petit frère sur le dos. Arrivés tard, nous avons dormi au cœur du village devant la porte d'accès au parc. Le parc en soi s'est révélé décevant, un joli lac, mais 15 km de piste de montagne défoncée pour l'atteindre, pas de longs sentiers de randonnée, et Loïs n'a pas réussi à attraper de poissons! Au retour, nous avons repassé une nuit au village, appréciant la discrétion et l'amabilité des kirghizes (après notre expérience « Britney Spear » ouzbèk, nous sommes devenus méfiants !).
Le reste de la route en direction de Bichkek nous a réservé bien d'autres surprises: la route traverse des canyons multicolores, grimpe des cols aux sommets desquels la vue est hallucinante, longe un réservoir d'eau magnifique (et pas trop froid d'ailleurs, nous y avons tous plongé !) et traverse les « jailoos », ces alpages dans lesquels les kirghizes passent les trois mois d'été sous yourte avec leurs familles et leurs animaux.
Le Kirghizstan est non seulement absolument superbe, mais en plus, nous trouvons facilement des endroits sympas pour bivouaquer le soir et des rivières de montagnes propres pour remplir nos réservoirs d'eau. Les Kirghizes sont hospitaliers, curieux et très respectueux. Bref, c'est tout heureux que nous débarquons à Bichkek, la capitale. Nous y restons 3 jours, le temps de fêter dignement les anniversaires de Malcolm et Yvana: pizza, banana split pour l'un et magret de canard, vin rouge pour l'autre. Il suffit de peu de choses pour se sentir heureux ! Nous déposons notre demande de visa pour la Chine au passage. L'attente des visas nous laisse 8 jours de libre pour aller flâner et nous nous décidons pour une visite du lac Yssik-Kul et une grimpette jusqu'au lac Song-Köl, à plus de 3000m.
Notre expédition vers le lac d'Yssik-kul s'est avérée être décevante. Tous les Kirghizes encensent ce lac et vantent que certains de ces villages sont le ''Cancun'' de l'Asie centrale. On souhaite prévenir de suite les amoureux de Cancun. Ne vous précipitez pas pour faire vos bagages et prendre un avion pour cette destination au lieu de vous diriger vers le Mexique ou la République Dominicaine...Ce fameux village ne présente vraiment aucun intérêt et le seul point commun avec Cancun réside dans le fait que pouvoir croiser dès 10 heures du matin, des gens en train de se saouler (en l'occurrence, la vodka remplace la tequila). Pour la deuxième fois depuis notre départ d'Europe, nous faisons l'erreur de vouloir dormir près d'une plage en ville et nous le regrettons bien vite en voyant débarquer des jeunes qui viennent boire en écoutant de la musique à fond. Trop âgés pour les rejoindre faire la fête, nous devons trouver un autre emplacement pour dormir, au beau milieu de la nuit (ce qui n'est pas aisé car trouver un endroit discret la nuit est délicat). Le lendemain, ce sont les pluies fortes qui apportent la goutte faisant déborder le vase (et le campeur par la même occasion).
Comme nous avons la chance de pouvoir bouger notre maison quand un endroit nous déplait, nous allons voir ailleurs si nous pouvons retrouver la tranquillité des paysages sublimes du Kirghizstan. Et en effet, il aura fallu pas plus de 100 km pour trouver un endroit très charmant en bordure de rivière ou nous pouvons admirer les chevaux sauvages et jouer au soccer avec des Kirghizes. Il faut aller chercher ce qui a de plus beau dans un pays et si ce pays vous offres des paysages magnifiques, c'est en allant au devant de cette nature que vous vivrez les plus belles aventures. Les principales destinations préconisées par notre guide se sont avérées décevantes car soit trop touristiques soit destinées à des parvenus très désagréables. Nos plus belles rencontres se sont faites en pleine nature prêt de yourtes occupés par des habitants bien sympathiques. Le Kirghizstan possède de magnifiques montagnes et nous nous en sommes mis plein les yeux pendant ces deux semaines. Nous avons connu la canicule à Bichkek et une tempête de neige sur un col à 3200m d'altitude, des nuits très calmes dans une nature vierge et des nuits plus agitées car perturbées par des jeunes qui se plaisent à transformer leur voiture en discothèque...On en passe, bref, nous avons vécu des expériences très riches qui positionnent ce pays au top de nos destinations préférées.
En parlant d'expériences très « riches », le Kirghizstan a aussi été l'occasion par deux fois de tester nos capacités à sortir Rudolf de situations délicates.



Hé oui, nous nous sommes fait surprendre deux fois par du sable. Un premier ensablage a permis de tester les plaques de désensablage qu'Olivier avait fabriqué pour nous à Belfort. Par chance, c'était l'après-midi, au bord de l'eau, au milieu de groupes de jeunes kirghizes venus se baigner. Quelques coups de pelles, un bon positionnement de la plaque et des bons bras pour pousser ont permis de sortir Rudolf de ce mauvais pas en moins de 20 minutes. Une bonne occasion qui prouve l'amabilité et le sens de l'entraide des Kirghizes. La deuxième fois a été beaucoup plus pénible. En approche vers un lac, une couche herbeuse cachait un sous sol de sable très mou. Les 5 tonnes du véhicule ont permis très rapidement de valider la théorie de Newton et nous nous sommes retrouvé bloqués vers 6 heures du soir dans le sable. Le sable était tellement mou que les plaques de désensablage se dérobaient sous les pneus pour s'enfoncer dans le sable. Quelques tentatives, le soir, se sont révélées infructueuses malgré 4 heures de travail et des tonnes de sables pelletées (incluant certaines fois ou les roues étaient tellement enfoncées que Rudolf reposait sur le bas de caisse, nécessitant de pelleter des surfaces énormes). Une bonne vodka pour trouver le sommeil et on s'y remet le lendemain. Quelques essais permettent de gagner des centimètres précieux mais à chaque fois, c'est le même scénario: les plaques glissent sur le sable, s'enfoncent parfois à plus d'un mètre et le camion roule comme un cycliste s'entrainant sur un tapis roulant. Il faudra 4 heures de plus et l'aide d'une dizaine de personnes pour finalement sortir Rudolf du sable. Personnellement, nous y avons laissé une énergie énorme (nous avons même du reboucher le trou avant de partir). Cela fait bizarre de ce se sentir si vulnérable et depuis, nous sommes à la limite de la paranoïa à chaque fois que l'on quitte les routes bétonnées.
PS: pour la petite histoire, l'ambassade de Chine qui nous avait fait patienter et nous avait fait payer nos visas n'a jamais lu l'invitation, en chinois (!), fournie par notre agence de voyage, ainsi que le formulaire dûment rempli en 4 exemplaires, dans lesquels nous mentionnions que nous rentrions en Chine le 5 août. L'ambassade a émis des visas valables jusqu'au 10 juillet et a ensuite refusé de reconnaître son erreur ou de nous rembourser. On va donc devoir tout recommencer à l'ambassade chinoise d'Oulan-Bator...Parfois, en plus de l'énergie pour pelleter, il faut être zeeeeeeeeeen...

dimanche 9 juin 2013

Les merveilles ouzbeks

D'accord, le titre est un peu pompeux, mais vraiment, ce pays le mérite.

Après nos longues tractations douanières, nous avons rejoint Tashkent, la capitale de l'Ouzbékistan pour y trouver un hôtel. Nous avions tous besoin d'une longue douche et de laver du linge. Nous avons tourné un peu en rond dans la ville, fatigués et énervés, avant de tomber sur ce que nous cherchions: une chambre d'hôtel « luxe », c'est-à-dire une chambre séparée et un salon avec sofa-lit pour les enfants, une salle de bains avec baignoire (!!), une télé avec des chaînes françaises et … une petite piscine ! Vraiment, on apprécie de petites choses en voyage, mais là, ces 2 nuits de rêve (et la possibilité pour Gérald de voir un match de rugby au milieu de la nuit sur TV5) représentèrent un break bien mérité après nos 3500km kazakhs.

La capitale ouzbek est très agréable. Elle a un côté soviétique avec de grandes avenues bordées d'arbres (ou Rudolf se faufile facilement), quelques monuments, un bazar immense situé dans la vieille ville (moins évident pour Rudolf...) mais surtout, des activités culturelles. Nous optons pour le cirque (l'opéra est fermé pour rénovations, à ma grande déception). C'est une véritable expérience: un vrai cirque – les enfants n'étaient jamais allé dans un cirque « classique » - avec des lions qui sautent à travers des cerceaux enflammés, des chameaux (influence kazakhs !) dressés, des gymnastes russes, des clowns assez drôles. Les enfants ouzbeks autour de nous sont littéralement émerveillés, les nôtres sont bouche bée et apprécient vraiment le spectacle. Même le chapiteau est féerique: une grande arène avec siège en velours rouge rembourrés, un peu fatigué, certes. Le chapiteau est chargé d'odeur, plus compréhensible quand on voit le nombre de chameaux en piste et le fait que le lion ait uriné sur une spectatrice. Bref, toute une expérience! Notre envie de rester à Tashkent une nuit de plus nous pousse à prendre un autre hôtel. Nous ne nous sentons pas à l'aise de passer la nuit dans le camper en ville. La raison: un état hyper policé. L'Ouzbékistan est en effet une dictature, modérée, mais qui se ressent particulièrement dans la capitale. Depuis des attentats terroristes en 1999, tous les sacs sont contrôlés à l'entrée du métro (si, si, il y a un métro !), les policiers peuvent nous arrêter dans la rue ou dans le métro pour contrôler nos visas, nous sommes forcés d'abandonner Rudolf en périphérie de la ville car la police le trouve trop encombrant, bref, on sent le regard policier sur nous de façon constante. Comme on sait que les douaniers contrôlent, à la sortie, les enregistrements de nos nuits d'hôtels, on se dit qu'il vaut mieux que nous dormions à l'hôtel. Et c'est une bonne chose, car nous apprenons alors la règle: une nuit d'hôtel dans chaque ville, et un délai de maximum 2 nuits dans la nature avant de s'enregistrer dans une autre ville. A Tashkent, les hôteliers sont tenus d'appeler la police si nous n'avons pas nos anciens enregistrements en règle...Ça promet pour la frontière ! Bon, on verra en temps voulu.


Notre deuxième étape ouzbek est Samarcande, ville mythique de la route de la soie. Nous sommes très impatients de la découvrir et nous ne serons pas déçus. Pas de mots pour décrire ces merveilles, la galerie de photos sera plus éloquente (si nous arrivons un jour à la poster...vive le débit de connexion internet qui diminue de jour en jour !).

Notre troisième étape est Bukhara, autre ville qui servit de caravansérail à l'époque de la route de la soie. Il faut savoir que, comme à Samarcande, les sites à visiter ne datent malheureusement pas d'Alexandre le Grand, car la plupart des bâtiments ont été détruits par le temps ou rasés par Gengis Khan au début du 1er millénaire. Cependant, le XVe et le XVIe siècle ont vu renaître ces villes et plusieurs dirigeants ont voulu marquer leurs règnes par des constructions époustouflantes. Que ce soit des medersas (écoles coraniques), des mosquées ou des mausolées, chacune rivalise d'élégance. Pour le plaisir de nos yeux.

Nous profitons donc d'un séjour plus urbain, ponctué de nuits d'hôtel, qui ressemble un peu à des vacances. Moins de route, moins de stress (pas de visa à récupérer dans ce pays), beaucoup de visites.

Nos haltes dans le monde rural sont donc discrètes, mais cela ne nous empêche pas de nous faire vite « repérer » par les locaux. Les ouzbeks sont réputés pour leur hospitalité (comme tous les habitants de l'Asie centrale) et ils ne vont pas y faillir. Lors de notre deuxième halte, nous sommes accueillis par un monsieur ouzbek qui nous propose un emplacement pour notre bivouac (l'Ouzbékistan est un pays dont les terres fertiles sont très cultivées, il y a donc moins de place pour nous arrêter). Nous sommes bien heureux d'avoir trouvé un petit coin tranquille, loin de la police. Mais en plus du gîte, notre hôte est revenu nous offrir un riz pilaf le soir et un porridge (au mouton...no comment) le matin. Nous avons eu droit à des cadeaux artisanaux aussi, car nous leur avions offert un ballon pour les remercier de tout. Nous avons eu du mal à repartir, il semble que les voisins s'étaient passé le mot, et nous étions maintenant invités à rester sur leur terre !

De retour à Tashkent, nous avons à nouveau profité de la piscine de notre petit hôtel (hé oui, on s'habitue vite au luxe, surtout quand il fait plus de 40 degrés à l'ombre dehors...). 
Nous avons décidé alors de faire comme les ouzbeks et d'aller nous promener dans les parcs puisque nous étions dimanche après-midi. Parcs immenses, verdoyants mais surtout, équipés de manèges datant de l'ère soviétique, dans une ambiance de kermesse. Les enfants se sont éclatés ! Nous, nous sommes restés bouche bée devant les hélices qui faisaient tourner les balançoires (si, si, hélice...!).

Le lendemain, départ en direction du Kirghizstan, on se réjouit de voir lacs, montagnes, chevaux, nature.

Nous traversons la vallée de Fergana et nous arrêtons dans un village pour y passer la nuit afin d'attaquer le passage de la frontière au petit matin le lendemain. Nous trouvons une superbe place au bord de l'eau. Viennent quelques enfants, suivis de leurs parents. Tous sont sympathiques, mais très vite nous nous retrouvons au milieu d'une foule d'une centaine de personnes. Nous jouons le jeu d'une séance photo digne de starlettes. Les enfants sont aussi assaillis par une horde de jeunes et sont contents de pouvoir communiquer avec eux même si la barrière de la langue ne facilitait pas ces échanges.
L'effet de masse fait en sorte que les Ouzbeks deviennent de plus en plus confiants et commencent à monter dans le camper... Bref, nous avons décidé de partir en vitesse. L'ambiance devenait lourde et parfois un peu hystérique (depuis, plus aucun de nous ne veut devenir une star !). Après une journée de route, nous sommes fatigués. Nous sommes toujours heureux de rencontrer les locaux et passer du temps avec eux, mais lorsque qu'au bout de 2 heures vous vous retrouvez avec 80 personnes qui vous regardent manger dans votre boite comme si vous étiez des singes dans une cage, l'expérience devient tout de suite plus désagréable. Nous avons été forcés de trouver un endroit ou dormir alors qu'il faisait nuit. Pas facile lorsque nous tachons de trouver des chemins tranquilles. Cet épisode est à l'image de notre ressenti sur notre expérience en Ouzbékistan, à savoir que le pays est magnifique et les gens sont très chaleureux, mais cet état très policé et règlementé rend la vie des campeurs compliquée. Nous étions sensés dormir dans les hôtels qui enregistrent les touristes auprès de la police. Nous avons joué le jeu dans les villes mais avons du nous cacher en campagne. Cela laisse un sentiment d'être toujours dans l'illégalité. Notre liberté en est grandement affectée. C'est un peu dommage car cela ne nous a pas permis de profiter de l'Ouzbékistan comme nous l'aurions voulu. Les règles rigides limitent le voyageur à visiter les grandes villes et dépenser son argent dans les endroits prévus pour. C'est dommage car nos plus belles rencontres ont eu lieu en dehors de ces « circuits » touristiques.

Mais on aura apprécié à sa juste valeur toute la richesse historique de l'Ouzbékistan.

A nous la nature et les grands espaces du Kirghizstan...