Hourra - les nouvelles plaques sont livrées
Après les multiples relances d'Yvana auprès de l'organisme Canadien qui délivre les certificats d'immatriculation nous avons, ce lundi 25 mars reçu de Fedex notre nouvelle plaque d'immatriculation synonyme de départ.
Nous profitons de ces derniers moments pour préparer Rudolf et son chargement, et nous quittons papy Guy et mamie Mireille après un dernier repas (non arrosé celui-ci).
Direction Belfort ou nous attendent Olivier et ses trois drôles de dames. Malcolm profite de la soirée pour peaufiner ses talents a Just Dance avec Olivia et Rose pendant que Lois découvre les jouets des filles de son parrain. Après une soirée ou nous passons à travers tous les succès des années 80 en sirotant du whisky en compagnie de Julie et olivier. nous nous couchons une dernière fois dans un véritable lit et une douche chaude. Le lendemain, nous retrouvons au petit déj, Martial qui était venu avec Olivier et toute une gang à Montréal faire une escapade en moto-neige l'année dernière. Olivier enfile son habit de soudeur et s'attaque à la découpe et au soudage des rampes de désensablage.

Son ami Claude aide et fournit de précieux conseils sur les attaches de Rudolf (des ridelles faites de chaines en acier). Sur les 4 personnes présentes, un consensus est atteint sur le fait que des ridelles rigides attachées au campeur par 3 boulons fixés à du bois ne causeraient que de gros dégâts sur des chemins de terre et nous souhaitons pas prendre le risque de voir notre cellule exploser à la première secousse. Nous optons donc pour des sangles qui absorberont mieux les chocs. Olivier se charge de nous offrir ces sangles en plus des plaques de désensablage, nous nous en souviendrons certainement dans les moments ou nous en aurons besoin. Autre bricolage moins exigeant mais tout autant important; la plaque de Rudolf a été rivetée afin d'éviter un nouveau vol de celle-ci. Voila, nous sommes désormais prêt à partir. Olivier se propose de nous accompagner mais c'est à un véritable labyrinthe Belfortain auquel nous devons faire face - demi tour face à un pont de 3.5m de haut (la clim' n'aurait pas survécue), virages serrés et passage dans une ruelle ou le camion passait juste, juste de chaque coté. Finalement, nous sommes heureux de retrouver l'autoroute ou Rudolf se sent plus à l'aise.
La patience ou l'art du voyageur
Comme cela fait 8 fois que nous annonçons la date de notre départ pour l'aventure, et 8 fois que nous la changeons, Je pense qu'il vaut mieux ne plus en fixer; on va donc juste dire que le départ approche. En quelques mots, pour vous résumer la situation: la plaque de Rudolf est donc considérée comme définitivement perdue (et orne probablement une cheminée à ce jour !), la nouvelle plaque se balade entre le Canada et l'Europe et devrait arriver sous peu, demain nous saurons si nous pouvons simplement modifier notre contrat d'assurance européenne (lié au numéro d'immatriculation) et si nous pouvons récupérer le nouveau CPD sur le chemin ou si nous redescendons le chercher. L'administratif est donc géré. Reste la boîte maintenant.

Hé oui, Mademoiselle est fragile et a eu bien du mal à supporter le voyage. Nous avons constaté des fissures qui laissent passer l'eau et cela imbibe l'intérieur.Plus un interrupteur qui a grillé, une charnière qui s'affaisse, des vidanges à effectuer, Bref, Gérald le bricoleur s'en est donné à coeur joie et nous a retapé notre boîte avec succès.
Tout est sec et propre. Les affaires sont presque toutes installées, il y a vraiment PLEIN de place: pastis, tous les lapins en chocolat (merci !), les ballons de foot, les piles de livres (merci encore !!), les outils et même la valise en dur de Malcolm ont trouvé leur place.
Comme d'habitude, on ne peut s'empêcher de penser que l'incident des plaques nous a obligé à prendre le temps nécessaire pour mieux se préparer. Je vous dit, il doit y avoir un Dieu pour les voyageurs!
Nous avons testé notre patience, nos nerfs et les talents de bricoleur de Gérald. C'est bon, on peut y aller ! :-)
Mission - Récuperation de Rudolf
Je me levais le 19 mars avec la détermination de remplir cette mission périlleuse: récupérer Rudolf qui avait été séquestré pendant plus de 3 semaines dans un environnement hostile et humide. Les plans initiaux de l'agent ukrainienne Yvana Cekikivala et moi ont du être changés car les vilains marins d'eau douce ont décidé de retarder l'heure d'arrivée de Rudolf. Après avoir décrypté les complexes explications des agents spéciaux Italo-Corse Béré et Pat, je me suis rendu discrètement (à 5 heures du mat') jusqu'à l'aéroport de Genève. J'ai pu déjouer les douaniers assez facilement pour me rendre à l'avion qui m'emmenait jusqu'à Bruxelles. La mission s’annonçait facile car mon homologue russe Dimitri, basé à Zeebrugge, avait anticipé pas mal de choses et j'avoue qu'il a fait un super travail. En effet, tout s'est presque (!) déroulé comme sur des roulettes. Bon, c'était sans compter sur les autorités belges qui ont transformé le réseau des trains en un complexe labyrinthe. L'ennemi avait même infiltré la dame au guichet des chemins de fer belges: elle m'avait promis une seule correspondance jusqu'à Zeebrugge...En fait, il m'aura fallu changer 4 ou 5 fois de train et finir par le tram puisque le train ne s'est jamais rendu à destination ! Petit aparté sur l'humour belge: le contrôleur à qui j'ai eu le malheur de demander à quelle heure le train était sensé arrivé alors que celui s'était momentanément arrêté m'a répliqué avec un accent typique "Bein, à ce rythme, cela risque de prendre quelques jours hein!!" Sur le coup, j'ai ri jaune mais j'avoue que cette réplique était finalement pertinente !
Bon, je ne me suis pas laissé perturber par ces drôleries. A la sortie du train, pas de Dimitri en vue, pas de connection internet pour envoyer un message et pas de téléphone... Je me suis rendu au café Monte Carlo (qui n'en porte que le nom...). J’appelle Dimitri qui déboule 10 minutes plus tard et tout s'emballe. En moins d'une heure, nous ressortons Rudolf du port et célébrons notre victoire à une station service lorsque Dimitri me sort: "au fait, vous n'avez pas de plaques d'immatriculation au Québec? Nous, en Belgique, nous en avons une devant et une derrière". Petite sueur froide... Je sors vite du véhicule pour lui montrer l'endroit ou la plaque se situe, et là, stupeur, ces pirates, terreurs des bacs à sable n'ont rien trouvé de mieux que de démonter et piquer la plaque d'immatriculation !!! Ils ont eu par contre la délicatesses de remettre les vis. No comment. Après quelques minutes d'énervements, pendant lesquelles Dimitri a préféré s'éloigner rapidement de moi (je crois qu'il a senti que cela m'aurait défoulé de taper sur quelqu'un), je réfléchis Au final, j'élimine l'option consistant à me présenter à un poste de police belge (de peur que ceux-ci m'interdisent de repartir avec le véhicule) et décide donc de rejoindre Yvana Cekikivala, et nos deux apprentis agents, Malcolm l'écossais et Loïs la saucisse à Nancy. là-bas, nous serons au moins surs de bien manger et de bien dormir. Je roule donc pendant 5 heures et traverse 3 pays le plus discrètement possible (facile avec un 5 tonnes...!). Mais c’était sans compter sur nos ennemis. Ils ont piraté mon GPS qui m'a fait traverser Bruxelles en passant en plein centre ville, incluant de surcroît une bonne dizaine de minuscules tunnels (la hauteur de Rudolf dépasse les 3m50). J'avoue qu'un verre de whisky à ce moment là m'aurait fait le plus grand bien. Force est de constater que j'ai pu donc parcourir 450 km et traverser deux frontières sans me faire arrêter, ouf ! J'ai quand même contacté Yvana afin qu'elle prendre connaissance des démarches à effectuer pour pouvoir récupérer de nouvelles plaques, on ne sait jamais, ça peut servir ! La mission était réussie, mais le départ de notre voyage devra être encore une fois reporté afin de régler quelques petits problèmes que nous partagerons avec vous rapidement dans un prochain rapport (aaaargh, y a une fuite !!!). Pour le moment, les agents se reposent et préparent leur monture qui devra tenir jusqu'au Pacifique. Ces quelques jours de retard seront certainement bénéfiques pour le reste du voyage, car autant Rudolf a l'air d'avoir supporté ce voyage, autant la boite camper semble avoir été maltraitée durant le voyage. Nous allons donc profiter de notre repos forcé à Nancy pour effectuer un examen complet des tortures que la boîte camper a subies pendant sa longue détention. Au final, on s'en sort bien: les plaques et papiers devraient être récupérés en quelques jours, et nous aurons du temps pour faire quelques réparations et installer nos affaires dans notre nouvelle maison. D'ailleurs, quand Yvana va constater qu'il reste de la place dans les placards, c'est sur qu'elle va vite trouver de quoi les remplir !