Voila, notre expédition démarre par une étape importante, Rudolf, chargé du camper a été livré aux autorités du port de Baltimore (maryland - US). Il va y passer quelques jours avant de prendre un bateau qui va l'amener à Zeebrugg (Belgique) ou nous irons le récupérer mi-Mars. Le trajet a été long et pénible mais il a permis de se familiariser avec certains aspects qui feront le quotidien de notre voyage. Premiers contacts avec des douaniers qui manifestent incompréhension et méfiance face à quelqu'un qui explique pourquoi il se ballade avec un tel véhicule pour faire un tour du monde, gestion de l'essence (il fallait arriver au port avec 1/8ieme de plein)...
Malgré la tempête de neige et la fatigue, le trajet s'est bien passé. Le camion s'est bien comporté et nous a rassurés sur la consommation d'essence qui, à 100km/heure a été en moyenne de 16 litres aux 100. Vu le volume et le poids total du véhicule, ce chiffre est très respectable.
Voila, la cour arrière est désormais vide. la prochaine fois que nous revoyons Rudolf sera en Europe d'ou démarrera notre aventure.
le site des caribous givrés, notre tour du monde 2013 et autres voyages à venir...
jeudi 14 février 2013
mercredi 13 février 2013
Petite réflexion d'Yvana sur la préparation
Les préparatifs des vacances balnéaires sont relativement simples : on choisit la destination, on paie le billet, on court à la pharmacie s'acheter une bonne crème solaire et on hésite entre deux paires de chaussures. Ensuite, direction la plage sur laquelle on se maudit d'avoir oublié son joli chapeau tout en arborant une affreuse casquette publicitaire...
Les préparatifs des voyages « sac-au-dos » se passent également assez facilement : on empile quelques vieux t-shirts, des pinces à linge, de bonnes chaussures de marche, plusieurs guides et on essaie de faire rentrer le tout dans un misérable sac-à-dos en priant pour ne pas garder une scoliose comme souvenir de voyage.
Même mes préparatifs de visites familiales en Europe, c'est-à-dire plusieurs semaines de vadrouille entre les familles et les amis avec les deux enfants, et parfois le mari, sous le bras ne m'avaient pas donné autant de fil à retordre que … le périple des Caribous givrés.
Tout a commencé un beau jour de septembre. Gérald et moi profitions que les enfants soient à l'école pour luncher ensemble. Tout à coup, entre deux bouchées de pâtes, l'Homme m'annonce vouloir suivre les traces....d'Alexandre le Grand. Rien de moins. Et bien entendu le voyage devait se faire dans un 4x4 impressionnant, avec un certain confort, sans attraper la tourista mais dans un esprit d'aventure. J'ai quand même avalé -difficilement- ma bouchée et lui ai dit que j'allais étudier la faisabilité de son souhait. En fait, je jubilais intérieurement : ça y est, enfin, un voyage !!! Je me voyais déjà à la rencontre d'autres peuples, baragouinant 3 mots de farsi, dégustant de merveilleuses petites bouchées dans les marchés colorés, riant aux éclats de toute cette liberté...Vous voyez le genre?
Bon, avant le rêve, il y avait...les préparatifs...
En octobre, j'ai attaqué sec : recherche internet, forum de voyage, contact avec de vrais baroudeurs, réflexions sur le véhicule, le camper, les bateaux, les assurances, les papiers administratifs, les visas, les vaccins, l'école, les conditions météorologiques, les risques, la mécanique, le gaz et j'en passe...
En novembre, j'ai décidé d'abandonner ce rêve!!!
Finalement, en décembre, après avoir soupiré un bon coup, nous avons acheté Rudolf, notre pick-up (impressionnant d'ailleurs!) et une jolie boîte à mettre dessus et en janvier nous voilà prêts à finaliser le grand départ.
Évidemment, il nous manque le bateau pour rentrer au Canada, les trois-quarts des visas, les assurances pour Rudolf et surtout comment remplir ces fichues bouteilles de gaz. Mais la tête est prête et beaucoup de détails sont soit réglés, soit anticipés. Ça devrait fonctionner...Inch Allah! Nous voilà donc prêts pour :
7 mois de voyage, 2 traversées d'océans, 3 continents, 25 000 km en ligne droite...et beaucoup de découvertes.
samedi 9 février 2013
le régime forcé de Rudolf
Grosse frayeur cette semaine, il s’avère que les 3T5 de Rudolf posent réellement un problème de permis de conduire, d'assurance... Nous avions gagné une première bataille pour valider sur nos permis internationaux l'autorisation de conduire un véhicule de plus de 3T5 mais devant le refus des assurances en Europe, nous avons dû nous attaquer à la source du problème en faisant perdre du poids à Rudolf. Premier passage à la balance, résultat 3,690kg, soit 200kg de trop. Il aura fallu pas moins de 8 heures de travail pour enlever tout le superficiel (roue de secours, démontage des bancs arrières, en passant par le siphonnage du réservoir ...) pour finalement repasser sur la balance qui affiche un 3,480kg. Mission accomplie! Passage à la société des automobiles du Québec pour changer le certificat d'immatriculation du camion et remontage de tout ce qui a été enlevé. Petite précision qui a son importance, tout le bricolage a été fait en extérieur alors qu'il faisait -25, un véritable bonheur que de se traîner sous un camion dans la neige alors que du produit antirouille vous coule dessus ;-)
Par contre, cette expérience nous fait apprécier nos capacités à réagir vite et bien (Rudolf prend le bateau dans 5 jours). Un premier travail d'équipe qui se solde par un résultat positif. Cela rassure de voir que nous arrivons face à un problème à travailler en équipe et rester soudés alors que dans d'autre situations il en aurait été différemment.
Également le moyen de tirer notre première leçon de ce type d'expédition; prendre les problèmes les uns après les autres. On tombe parfois dans le piège de regarder une montagne infranchissable alors qu'en y allant étape par étape, nous nous rendons compte que les choses avancent bien. Une autre aspect important consiste à ne pas croire que les problèmes se résoudront seuls. Il faut les gérer le plus tôt possible, car un petit problème aujourd'hui peut représenter un gros dans quelques semaines ou mois.
Par contre, cette expérience nous fait apprécier nos capacités à réagir vite et bien (Rudolf prend le bateau dans 5 jours). Un premier travail d'équipe qui se solde par un résultat positif. Cela rassure de voir que nous arrivons face à un problème à travailler en équipe et rester soudés alors que dans d'autre situations il en aurait été différemment.
Également le moyen de tirer notre première leçon de ce type d'expédition; prendre les problèmes les uns après les autres. On tombe parfois dans le piège de regarder une montagne infranchissable alors qu'en y allant étape par étape, nous nous rendons compte que les choses avancent bien. Une autre aspect important consiste à ne pas croire que les problèmes se résoudront seuls. Il faut les gérer le plus tôt possible, car un petit problème aujourd'hui peut représenter un gros dans quelques semaines ou mois.